Le groupe Renault a annoncé une légère hausse de 1,3% de ses ventes mondiales de véhicules en 2024, marquant sa deuxième année consécutive de croissance. Bien que cette progression soit inférieure aux 9% de croissance enregistrés en 2023, elle surpasse plusieurs de ses concurrents majeurs.

Avec 2,3 millions de voitures et de fourgons vendus en 2024, Renault continue de se remettre des quatre années de baisse qui l'avaient éloigné de son record de 3,88 millions de véhicules en 2018. Sous la direction de Luca de Meo, le groupe a entrepris une restructuration significative et un repositionnement stratégique, tout en profitant d'un renouvellement de gamme sans précédent.

L'introduction de modèles tels que les Renault Rafale, Symbioz, et les versions électriques de la Scenic et de la R5 a contribué à une augmentation des ventes de 6,1% au quatrième trimestre. Cette forte performance contraste avec le ralentissement général du marché automobile, dû aux incertitudes économiques et politiques qui freinent les consommateurs.

En parallèle, Volkswagen, le plus grand constructeur automobile d'Europe, a subi une baisse de 2,3% de ses ventes, illustrant les difficultés du secteur face à la guerre des prix en Chine et au besoin de réduire les coûts.

L'avenir est prometteur pour Renault, qui prévoit sept lancements supplémentaires en 2025, incluant le SUV Dacia Bigster, un petit frère du populaire Duster, ainsi que le SUV électrique R4. Fabrice Cambolive, directeur général de la marque Renault, a décrit 2024 comme une année charnière, marquée par de nombreux lancements et des objectifs ambitieux dans le cadre de son plan stratégique, surnommé "Renaulution".

Au niveau boursier, les actions de Renault ont ouvert en hausse de 1,5%, amorçant une performance potentiellement record. Un analyste d'Oddo a exprimé des attentes optimistes, s'attendant à ce que Renault continue de surperformer le marché européen grâce à un carnet de commandes solide.

En matière de technologie hybride, Renault se classe deuxième en Europe, juste derrière Toyota. Les véhicules hybrides représentent désormais 40% des ventes thermiques du groupe grâce au succès de sa technologie maison "E-Tech". Bien que les ventes de véhicules électriques n'aient constitué que 9% des ventes totales, ce chiffre a grimpé à plus de 12% au quatrième trimestre, en partie grâce à des modèles emblématiques comme la R5 néo-rétro, qui a déjà enregistré près de 10 000 immatriculations en France depuis son lancement.

Dacia, la marque économique du groupe, a vu ses ventes augmenter de 2,7%, tandis qu'Alpine, son segment de véhicules sportifs, a enregistré une croissance de 5,9%. La Dacia Sandero est devenue la voiture la plus vendue en Europe avec plus de 300 000 ventes, témoignant de l'attrait croissant pour les modèles à prix abordable.

Pour 2024, Renault demeure confiant et vise une marge opérationnelle d'au moins 7,5% et un flux de trésorerie libre supérieur à 2,5 milliards d'euros. Cette ambition est d'autant plus significative dans un contexte où de nombreux concurrents reviennent sur leurs prévisions financières.

Les résultats annuels complets du groupe seront révélés le 20 février, et l'attention de l'industrie sera particulièrement portée sur les performances de l'électrique et de l'hybride dans un marché de plus en plus compétitif.