Science

Des centaines de trous noirs découverts en train de sillonner la Voie Lactée !

2025-01-17

Auteur: Michel

Un amas d’étoiles apparemment banal, nommé Palomar 5, cache un secret fascinant : un essaim de plus de 100 trous noirs de masse stellaire. Situé à environ 80 000 années-lumière de la Terre, Palomar 5 s’étend sur 30 000 années-lumière et se présente comme un long ruban d’étoiles, connu sous le nom de "courant de marée".

Palomar 5 : une "pierre de Rosette" pour l’étude des courants stellaires

Les amas globulaires, comme Palomar 5, sont des regroupements denses d’étoiles anciennes, souvent considérés comme des vestiges de l’Univers primitif. Ces formations denses sont d’un grand intérêt pour les astronomes qui étudient l’histoire de l’Univers et la matière noire. Récemment, les courants de marée, ces flux d’étoiles s’étirant à travers le cosmos, ont suscité l’attention croissante des scientifiques.

L’observatoire spatial Gaia a non seulement cartographié la Voie lactée avec une précision inégalée, mais également révélé une multitude de courants de marée. Palomar 5 se distingue par sa combinaison unique d’une structure d’amas globulaire et d’un long courant de marée, ce qui en fait un objet d’étude idéal pour comprendre la formation de ces courants.

Des simulations numériques pour percer le mystère de Palomar 5

Pour dévoiler l’origine de la structure singulière de Palomar 5, les astrophysiciens ont mis en œuvre des simulations numériques avancées. Ces techniques leur ont permis de reconstituer avec précision les orbites et l’évolution de chaque étoile de l’amas, tout en tenant compte de la présence de trous noirs.

Des études récentes ont suggéré que les amas globulaires pourraient abriter des populations significatives de trous noirs. Les interactions gravitationnelles entre ces trous noirs et les étoiles de l’amas engendrent des perturbations qui pourraient propulser certaines étoiles à des vitesses vertigineuses, modifiant la structure de l’amas dans son ensemble.

Une proportion surprenante de trous noirs

Les résultats des simulations ont révélé une découverte incroyable : la quantité de trous noirs au sein de Palomar 5 serait trois fois plus élevée que les estimations basées sur le nombre d’étoiles dans l’amas. L'astrophysicien Mark Gieles explique que ces trous noirs, issus de l’explosion d’étoiles massives en supernova, représenteraient plus de 20 % de la masse totale de l’amas.

Les prévisions sur le destin de Palomar 5 sont tout aussi fascinantes : dans environ un milliard d’années, l’amas sera complètement dissous, laissant derrière lui une concentration de trous noirs en orbite autour du centre galactique. Ce phénomène pourrait également s'avérer commun à d'autres amas globulaires, faisant de ces endroits des cibles de choix pour les astronomes en quête de trous noirs.

Les amas globulaires : des creusets à trous noirs

Cette étude suggère que les amas globulaires jouent un rôle clé dans la formation des trous noirs, y compris ceux de masse intermédiaire, une catégorie encore largement méconnue. De plus, certains experts avancent que ces amas pourraient être cruciaux dans les processus qui mènent à la formation des trous noirs supermassifs, omniprésents au centre des galaxies.

L'analyse de Palomar 5 et de ses nombreux trous noirs ouvre également de nouvelles avenues pour la compréhension de l'évolution des amas d'étoiles et de la dynamique des trous noirs. Les futures missions d'observation, notamment celles prévues avec les télescopes de nouvelle génération, pourraient approfondir notre compréhension de ces phénomènes énigmatiques, transformant notre vision de l'Univers.