Philippe Tabarot : Le ministre des Transports au cœur de la tourmente !
2025-01-13
Auteur: Chloé
Depuis sa nomination dans le gouvernement de François Bayrou, Philippe Tabarot, l'actuel ministre des Transports, ne cesse de provoquer des controverses. Le 13 janvier dernier, plusieurs médias, dont Le Monde et BFM TV, ont révélé que Tabarot était sous enquête pour "détournement de fonds publics" et "prise illégale d’intérêts" par le Parquet national financier, une affaire qui dure depuis plusieurs années.
Membre des Républicains (LR, anciennement UMP) depuis deux décennies, Tabarot suit les traces de sa famille politique. Son père, Robert Tabarot, ancien conseiller municipal de Cannes et ancien membre de l'Organisation armée secrète (OAS) en Algérie, a influencé sa carrière. Cette connexion familiale est également au cœur de l'enquête judiciaire en cours.
Robert Tabarot, un homme aux blessures anciennes, a été un fervent défenseur des positions françaises en Algérie et s’est retrouvé engagé dans des activités terroristes contre les nationalistes algériens. Après l'indépendance de l'Algérie, il a rejoint sa famille en France, s'installant à Cannes où Philippe est né en 1970. Son héritage a jalonné la carrière de Philippe, l'incitant à entrer en politique dès sa majorité.
En 1989, il a siégé au conseil municipal de Cannes et a été désigné directeur de campagne pour sa sœur, Michèle, qui se présentait pour la mairie du Cannet en 1995. Bien qu'il ait tenté sa chance aux élections municipales de Cannes en 2008 et 2014 sans succès, il a continué à gravir les échelons au sein de l'UMP. En 2015, il est élu conseiller régional de Provence-Alpes-Côte d'Azur et devient vice-président chargé des transports.
En 2020, il se distingue en devenant sénateur des Alpes-Maritimes. À ce poste, il s'attire de puissantes critiques pour ses déclarations lors d'une audition au Sénat sur le climat, où il a attaqué une climatologue, donnant le ton sur ses méthodes de travail peu diplomatiques.
L'irruption de Philippe Tabarot au ministère des Transports n'a pas été de tout repos. Acclamé par certains pour sa vision libérale, il milite pour une ouverture à la concurrence des réseaux de transport, ce qui lui vaut de vives critiques de la part des syndicats, le qualifiant de "mort du service public ferroviaire". De plus, sa récente proposition de loi visant à limiter le droit de grève a provoqué l'indignation.
Un autre moment controversé de son mandat survient avec le suicide tragique d'un conducteur de TGV, qui a eu lieu le 24 décembre. Les commentaires jugés insensibles de Tabarot après cet événement tragique lui ont valu une forte réprobation des syndicats de cheminots, dénonçant un manque de compassion.
D'autres zones d'ombre entourent Philippe Tabarot, notamment sa rémunération en tant que collaborateur de sa sœur. Selon des révélations, il aurait perçu environ 100 000 euros par an pendant plusieurs années. Cela a renforcé les soupçons sur son intégrité alors qu'il se retrouve impliqué dans une enquête judiciaire où son passé en tant que "chargé de mission" pour le développement touristique au Cannet est scruté. Son ascension dans le gouvernement ne fait que soulever plus de questions, alors que des voix s'élèvent pour appeler à plus de transparence et de responsabilité. Alors, que nous réserve l'avenir pour le ministre controversé ? La réponse reste incertaine !