Un potentiel accord de cessez-le-feu entre Israël et le Liban pourrait se dessiner, selon les révélations du Washington Post. Un ministre du gouvernement israélien dirigé par Benjamin Netanyahu aurait effectivement pris contact avec Donald Trump, le tout récent 47e président des États-Unis, ainsi que son gendre, Jared Kushner.

Cette rencontre semble avoir eu lieu lors d'une visite de Ron Dermer, le ministre israélien des Affaires stratégiques, à Mar-a-Lago en Floride, résidence de Trump, avant de se rendre à la Maison Blanche. Un responsable israélien a déclaré, sous couvert d’anonymat, que "des discussions sont en cours, dans lesquelles Israël pourrait offrir quelque chose à Trump… et qu'en janvier, un accord sur le Liban serait annoncé".

Bien que le Washington Post n'ait pas pu obtenir davantage d'informations du bureau du Premier ministre israélien, ni de Trump ou Kushner, certains responsables israéliens ont indiqué que ce projet d'accord pourrait inclure le retrait des combattants du Hezbollah "au-delà du fleuve Litani, à la frontière nord d'une zone tampon surveillée par l'ONU établie suite au conflit de 2006". Il est prévu que l'armée libanaise prenne le contrôle de cette région pendant une durée de 60 jours sous la supervision des États-Unis et du Royaume-Uni.

Ces conditions paraissent acceptables pour le Hezbollah, en effet, une source a révélé au Washington Post que les membres du groupe armé seraient ouverts à un retrait en échange d'un cessez-le-feu.

Cependant, cette position ne fait pas l'unanimité du côté libanais. Le président du Parlement libanais, Nabih Berri, qui est un allié du Hezbollah, a exprimé son scepticisme : "Y a-t-il une seule personne sensée qui croit que nous accepterons un accord ou une solution qui serve les intérêts d'Israël aux dépens de la souveraineté du Liban ?".

Dans une vidéo publiée ce dimanche, Benjamin Netanyahu a affirmé avoir déjà échangé plusieurs fois avec Trump, notamment ces derniers jours, en faisant référence à "de grandes opportunités à venir pour Israël, notamment en matière de paix". Il est à noter que si ce plan voit le jour, il pourrait transformer radicalement les relations dans la région, mais les défis et les oppositions persistent, notamment du côté libanais.