Un changement majeur s’annonce avec le gouvernement de Michel Barnier qui fait face à des critiques sévères. Les médias régionaux, comme le Télégramme et La Provence, soulignent un écart entre la nouvelle équipe gouvernementale et les résultats des dernières élections législatives. Ce dimanche 22 septembre, la presse évoque un "virage à droite" inquiétant pour certains d'entre eux.

Antoine Armand, le nouveau ministre de l’Économie, a fait des déclarations intrigantes. Dans une interview au Journal du Dimanche, il a évoqué des "prélèvements exceptionnels et ciblés", tout en promettant des réductions de dépenses au lieu de hausses d'impôts. Cette orientation budgétaire pourrait être un point de tension dans la gestion économique à venir. Barnier semble prendre les rênes avec une vision clairement définie.

La passation de pouvoir à Bercy se fait dans un contexte de régénération politique. Bruno Le Maire, ministre sortant, transmettra officiellement les rênes à Antoine Armand ce dimanche à 18h15, suivie d'une réunion de travail essentielle. Ce sera l'occasion de discuter des priorités économiques dans un environnement déjà tumultueux.

L’ancien président François Hollande n’a pas tardé à critiquer le nouveau gouvernement, le qualifiant de "gouvernement fragile" et dénonçant l'absence de figures pesantes au sein de l'équipe. Sa censure prévue vise à souligner ce qu'il considère comme une trahison des intérêts populaires, avec une mention particulière de l'absence de membres significatifs de gauche dans l'exécutif.

Avec des figures emblématiques de la droite telles que Bruno Retailleau à l’Intérieur et Laurence Garnier à la Consommation, la sénatorial LR est de retour au gouvernement après une longue absence et montre un regain de force dans le paysage politique. Cette réascension marque une réaction aux résultats des élections depuis 2021, où les LR avaient connu des pertes majeures.

La composition du cabinet soulève également des critiques sur la parité. Bien que le nombre de femmes présentes soit élevé avec vingt dans l'ensemble, des ministères régalien importants échoient majoritairement à des hommes, illustrant une lacune dans l'égalité des genres dans les fonctions critiques telles que la Justice et l'Économie.

Sur le front de l’extrême droite, le Rassemblement national semble prêt à agir. Marine Le Pen a déjà insinué des menaces de censure, ce qui révèle que le climat politique est particulièrement tendu. Le RN et ses alliés pourraient adopter une attitude plus proactive contre le gouvernement Barnier lors des prochaines sessions parlementaires.

À gauche, la réaction ne s'est pas fait attendre. Les leaders socialistes, comme Boris Vallaud, évoquent la possibilité d’une censure soulignant les dangers que représente ce nouveau gouvernement, considéré comme une continuation d’une politique réactionnaire.

Les 39 nouveaux ministres de Barnier se réuniront lundi pour une rentrée capitale. Leurs objectifs seront discutés lors de la passation des pouvoirs marquée par des symboles forts d’une nouvelle direction gouvernementale. Ce premier conseil des ministres à l'Élysée sera déterminant pour établir le ton et la priorité gouvernementale qui donneront le cap aux mois à venir.