Nation

L'Iran condamne une campagne d'affichage au sujet de l'Ayatollah Khamenei à Béziers avant son retrait

2025-01-09

Auteur: Michel

Campagne d'affichage controversée à Béziers

La ville de Béziers, dans le sud de la France, a récemment décidé de retirer une campagne d'affichage controversée illustrée par une photo de l'Ayatollah Ali Khamenei, le guide suprême iranien, qui incitait les citoyens à 'trier les déchets'. Cette décision a été prise le 9 janvier par mesure de prudence, suite à des protestations de Téhéran qualifiant cette initiative de 'provocatrice' et 'insultante'.

Réactions à la campagne

L'affiche, qui regroupait également des images du président russe Vladimir Poutine et du dirigeant nord-coréen Kim Jong Un, portait la mention en lettres capitales sur fond rouge : 'N’oubliez pas de trier les déchets'. Cette campagne a suscité une vive réaction du gouvernement iranien, qui estime que la mairie de Béziers a déshonoré les valeurs sacrées et les figures respectées de l'Iran.

Réaction des autorités iraniennes

Majid Nili, directeur général pour l'Europe occidentale au ministère iranien des Affaires étrangères, a exprimé sa colère envers les autorités françaises, demandant des mesures pour éviter de telles 'provocations' à l'avenir.

Défense du maire de Béziers

Robert Ménard, le maire de Béziers connu pour ses positions d'extrême droite, a défendu cette initiative en la qualifiant d'humoristique, mais a reconnu que le choix des personnages à qui se réfère l'affiche mérite une certaine réflexion, en les qualifiant de 'dictateurs'. Il a souligné l'inefficacité des précédentes campagnes environnementales, affirmant que celle-ci avait au moins attiré l'attention de tout le monde.

Retrait des affiches

En réponse aux pressions diplomatiques, Ménard a annoncé le retrait immédiat des affiches, remplaçant la campagne par une nouvelle sur la lutte contre l'habitat indigne. Il a évoqué des préoccupations concernant la sécurité, rappelant le cas tragique de Salman Rushdie, menacé pour sa vie après une fatwa en 1989, soulignant ainsi les risques potentiels encourus par les employés municipaux et les chauffeurs de bus.

Liberté d'expression et tensions diplomatiques

Cette situation soulève des questions sur la liberté d'expression en France et les tensions diplomatiques croissantes avec l'Iran, un pays où les critiques du régime peuvent parfois avoir des conséquences mortelles. Alors que l'Europe continue de naviguer dans des relations délicates avec des régimes autoritaires, le cas de Béziers rappelle l'importance d'un dialogue diplomatique respectueux et attentif. Reste à voir comment le gouvernement français va répondre à cette demande iranienne.