Nation

Une Mairie des Alpes-Maritimes Innove avec un Arrêté Interdisant les Catastrophes Naturelles

2025-01-02

Auteur: Pierre

Dans un acte désespéré pour illustrer l'impuissance des communes face au système d'assurance français, le maire de Breil-sur-Roya, Sébastien Olharan, a décidé de prendre un arrêté municipal interdisant officiellement les catastrophes naturelles. Cette déclaration, publiée le 2 janvier, vise à alerter sur la gravité de la situation de la commune et à protéger ses bâtiments publics ainsi que les finances des contribuables.

La commune, qui était assurée depuis plus de deux décennies auprès de Smacl Assurances, a reçu en juin une nouvelle dévastatrice : la société a décidé de mettre fin à ses contrats à partir du 31 décembre 2024, une situation que le maire attribue en grande partie aux conséquences de la tempête Alex qui a frappé la région en octobre 2020. On se souvient alors qu'une partie de l'indemnité a été versée seulement quelques semaines avant cette annonce.

Malgré les efforts de la municipalité qui a lancé un appel d'offres pour trouver un nouvel assureur, aucune compagnie n'a été disposée à offrir une couverture. « En désespoir de cause », la commune a saisi le tribunal administratif pour obliger son ancien assureur à maintenir les garanties pour une durée supplémentaire d'un an. Le 26 décembre, cet appel a porté ses fruits, l'assureur acceptant de prolonger quelques garanties essentielles. Toutefois, la question de la couverture des dommages aux biens demeure irrésolue.

La situation est devenue alarmante, car, selon Sébastien Olharan, Breil-sur-Roya se trouve désormais sans assurance sur 70 de ses bâtiments communaux. Si un sinistre survenait, les coûts seraient entièrement à la charge de la commune, risquant de la ruiner. Le maire souligne que la situation budgétaire de la mairie est déjà fragile, et sans solution, la survie des services publics comme les crèches et les écoles serait compromise dès le 1er janvier 2025.

En attendant, Olharan a saisi une autorité administrative dédiée à garantir l'obligation d'assurance. Il travaille activement à une solution pour que les bâtiments de Breil-sur-Roya puissent être assurés en 2025, bien que cela se fasse dans des conditions très défavorables.

Cet arrêté municipal, bien que symbolique, est une tentative de mettre en lumière la lourde responsabilité des assureurs et d'inciter le gouvernement à prendre des mesures vigoureuses pour protéger les communes vulnérables. Alors que la pression monte sur les décideurs politiques, la question reste : jusqu'où irons-nous pour défendre nos collectivités face à des systèmes qui semblent dysfonctionnels ?