EXCLUSIF. "Les Mahorais en ont assez d'attendre : Marine Le Pen amplifie son discours sur l'immigration à Mayotte !"
2025-01-06
Auteur: Léa
Marine Le Pen, la chef incontestée du Rassemblement National, a posé ses valises à Mayotte jusqu'au 7 janvier. Dimanche, elle est arrivée en fin de journée dans cet archipel où les défis sont nombreux. Ce lundi, elle entame une journée marathon en rencontrant les victimes du cyclone Chido, qui a laissé des séquelles profondes sur l'île.
Accompagnée de sa délégation, Marine Le Pen a prévu un parcours à travers Grande-terre, l'île principale. Son emploi du temps est chargé : visite à l'hôpital général de Mayotte, désormais opérationnel à 76%, et passage par la maternité, la plus grande de France. Elle rencontrera également élus et habitants dans différentes communes, du nord au sud de l'île, visant spécialement les zones encore difficiles d'accès, comme Dzoumoniée, Hamjago et Boueni.
Le RN, un parti plébiscité
À Mayotte, le Rassemblement National a récemment remporté un succès retentissant lors des dernières élections présidentielles et législatives, obtenant même, en juillet, l'un de ses premiers sièges de député en outre-mer. Ce soutien massif témoigne d'une adhésion croissante aux idées du parti, notamment en matière de sécurité et d'immigration.
Dès son arrivée, Marine Le Pen a clairement affiché ses priorités, mettant l'accent sur la lutte contre l'immigration clandestine, un sujet qui suscite des tensions croissantes dans l'île, face à la pression migratoire en provenance des Comores voisines. Sur le tarmac de l'aéroport de Dzaoudzi, elle s'est entretenue avec les pompiers et gendarmes de la sécurité civile, soulevant des questions sur les déchets laissés par le cyclone, notamment des tôles non recyclées qui, selon elle, pourraient être utilisés pour reconstruire les bidonvilles.
Des promesses à tenir
"Toute la taule va repartir ? C'est plutôt une bonne chose", a commenté Marine Le Pen, insistant sur le fait que la prévention de l'immigration clandestine serait la clé pour éviter la résurgence des bidonvilles. Refermant la porte sur des promesses vides d'aide financière, elle a déclaré : "Pardonnez-moi d'avoir été la première à dire que promettre de l'argent à Mayotte ne servirait à rien sans aborder le problème de l'immigration clandestine."
"Les Mahorais en ont assez d'attendre !" a-t-elle poursuivi, soulignant l'impatience croissante des habitants face à une pression migratoire persistante.
Elle a également averti que si la lutte contre l'immigration n'était pas inscrite dans la loi d'urgence que le gouvernement présentera cette semaine, son groupe tentera de modifier le texte par le biais d'amendements. En parallèle, des voix, comme celle de François Bayrou, s'élèvent pour plaider en faveur d’un recensement de la population et remettre en question le droit du sol à Mayotte, déjà restreint, dans un contexte où la situation sociale et économique de l'île appelle à des solutions durables.