Le plus grand stratagème de tous les temps : un faux fermier dérobe des millions grâce à une gigantesque escroquerie au fumier de vache
2025-01-13
Auteur: Louis
Entre 2014 et 2019, Ray Brewer, un escroc américain impénitent, a réussi à amasser la somme astronomique de 8,75 millions de dollars, soit environ 8,55 millions d'euros, grâce à une arnaque audacieuse tournée vers les énergies renouvelables. Son plan ? Exploiter le fumier de vache pour générer du biogaz et profiter de fausses incitations fiscales. Cet homme, qui semblait être un père de famille ordinaire, a commencé à parcourir les fermes de Californie en 2014, se présentant comme un expert en agriculture doté de compétences solides en ingénierie.
Au cœur de sa manipulation se trouvaient les digesteurs anaérobies, des dispositifs innovants censés traiter les déchets animaux pour en extraire du biogaz. Dans un État où l’on recense pas moins de 1,7 million de vaches laitières, cet escroc avait de quoi convaincre ses victimes potentielles que son entreprise était prometteuse. En tant que patron de la société CH4 Power, Brewer a façonné une image de succès lors de conférences et de salons, en prétendant que son entreprise possédait douze de ces machines, représentant presque 10 % du marché californien.
L’attrait de ses promesses : des rendements sur investissements en moins de deux ans, soutenus par la vente de méthane, des compensations pour l’empreinte carbone, des fertilisants et des allègements fiscaux. Cependant, la réalité était tout autre : Brewer ne possédait ni digesteur, ni projet viable. Ses faux rapports sur la production d'énergie, bien trop techniques pour être remis en question, ont trompé de nombreux investisseurs.
Sa méthode devenait de plus en plus complexe. Dans une astuce typique d'une pyramide d'escroquerie, il a d’abord convaincu quelques investisseurs naïfs avant de signer plusieurs contrats de location fictifs avec des laiteries, falsifiant des accords pour susciter l’intérêt d’autres investisseurs. Lorsque ceux-ci se rendaient à Tulare pour voir des installations, il les conduisait vers des fermes qu’il prétendait posséder ou vers des installations d'autres entrepreneurs.
Ray Brewer allait jusqu’à ouvrir des comptes bancaires à l’appui des fonds reçus, utilisant ces sommes pour satisfaire des désirs personnels, allant de véhicules tout-terrain luxueux à des motos Harley-Davidson, tout en continuant à produite de fausses factures pour justifier ses dépenses. Les véritables investissements ? Aucun, ce qui lui a finalement valu des ennuis. Alors que des poursuites judiciaires commençaient à pleuvoir, Brewer, narguant la justice, a fui vers le Montana, utilisant l'identité d’un défunt pour échapper à ses responsabilités. Pire encore, sa femme, ignorant tout de la fraude mise en place, a découvert que son mari, dont elle était si fière, était en réalité un escroc notoire.
Cette affaire soulève d'importantes questions sur les failles du système de contrôle des entreprises liées aux énergies renouvelables. La moralité et la réglementation dans un secteur aussi vital devraient être réévaluées pour éviter de futures emprisonnements similaires, alors que de nombreuses voix s'élèvent pour exiger des réformes significatives en matière de transparence financière.