Nation

En France, le Sénat intensifie ses attaques contre la transition écologique

2025-01-13

Auteur: Pierre

Alors que le climat politique est plus chaotique que jamais à l'Assemblée nationale, le Sénat, lui, avance avec une stratégie bien orchestrée. À l'approche de la discussion du projet de loi de finances prévue pour le mercredi 15 janvier, la majorité sénatoriale de droite et du centre s'affiche comme garante de la stabilité et de la rigueur budgétaire. Cette dynamique, pourtant, cache une réalité préoccupante : le Sénat profite d'un climat politique clément pour faire avancer des propositions qui viennent en opposition avec les principes de la transition écologique.

Depuis la rentrée de septembre 2024, plusieurs initiatives alarmantes ont vu le jour. Les sénateurs ont approuvé une proposition de loi (PPL) visant à réduire les objectifs en matière d'énergies renouvelables, contrecarrant ainsi les efforts de la France pour respecter ses engagements climatiques. De plus, une nouvelle PPL de « simplification » de la règle de zéro artificialisation nette (ZAN) a été introduite, compromettant la protection des terres agricoles et des écosystèmes naturels.

En parallèle, une autre PPL a été adoptée en commission, mettant en péril des normes agricoles vitales, en réintroduisant certains pesticides néonicotinoïdes, reconnus pour leur toxicité sur les abeilles et autres pollinisateurs. Ces décisions ont été prises dans un contexte où les scientifiques et les défenseurs de l'environnement tirent la sonnette d'alarme sur l'urgence climatique.

Le président du Sénat, Gérard Larcher, a même exprimé son étonnement quant aux ressources allouées à l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie, une institution dotée d'un budget de plus de 4 milliards d'euros. Derrière ces chiffres se cachent des préoccupations quant à l'orientation des fonds et leur utilisation pour réellement favoriser la transition énergétique.

Alors que le monde fait face à un réchauffement climatique croissant, ces manœuvres parlementaires sont non seulement contre-productives, mais pourraient également nuire aux générations futures. Les citoyens et les ONG appellent à la vigilance afin d'exiger un retour à une vraie politique écologique qui respecte nos engagements envers la planète. Face à cette montée des reculs écologiques, la mobilisation générale est plus que jamais nécessaire!