Divertissement

La servante d'Alain Delon dévoile des secrets troublants sur le domaine de Douchy

2024-09-21

Dimanche 18 août 2024, le monde du cinéma a perdu une de ses légendes : Alain Delon, décédé à l'âge de 88 ans, entouré de ses proches. Les obsèques de l'icône du cinéma français se sont déroulées au domaine de Douchy une semaine plus tard. C'est là qu'Évelyne Bouvet, qui a servi comme employée entre 2000 et 2010, a partagé des anecdotes inattendues sur la vie quotidienne avec le célèbre acteur.

"Je suis arrivée à Douchy en 1997, par pur hasard. Je venais de Paris et ignorais que Monsieur Delon habitait là. En 2000, j'ai appris qu'il cherchait une personne pour lui servir le thé. Mon mari m'a dit : 'Tu ne vas pas jouer les bonnes chez Delon ?!' Mais je n'ai pas hésité une seconde, c'était une occasion unique de côtoyer un homme que j'admirais depuis mon enfance," se rappelle-t-elle dans une interview.

Évelyne se souvient d'un homme exigeant mais aussi humain. "Je commençais à 9 heures. Ses demandes étaient précises : une baguette, son journal, et du miel. Parfois, j'avais droit à un bonjour, parfois non, selon son humeur du jour. Quand je voyais ses bras croisés devant la porte de la cuisine, je savais que quelque chose n’allait pas," a-t-elle confié.

Des détails troublants sur ses habitudes sont révélés. "Il portait souvent des espadrilles rafistolées, maintenues avec des agrafes et du Scotch… Et il se levait tôt pour nourrir ses petits oiseaux avec de la brioche, c'était presque un rituel matinal," a-t-elle ajouté.

L'ex-servante a aussi évoqué la vaisselle particulière utilisée lors des repas au domaine. "On mangeait dans des assiettes fêlées et peu raffinées, alors qu'il possédait une magnifique vaisselle. Il se mettait dans une colère noire si la table était trop sophistiquée. Je me souviens d’une fois où nous recevions le réalisateur José Pinheiro, et j'avais sorti des verres en Baccarat. Cela l’avait rendu furieux," raconte Évelyne, révélant ainsi un homme à la fois complexe et imprévisible.

Concernant le décor intérieur de Douchy, elle a peint un tableau fascinant mais quelque peu triste. "La maison avait un style vieillot, dominé par le lambris. Des tableaux couvraient les murs et un vieux tapis traînait sous le billard. La même télévision était là depuis dix ans. Pourtant, il y avait des percolateurs de café typiques des cafés parisiens, un petit clin d'œil à sa vie d'artiste," a-t-elle dit, tout en révélant la présence inattendue de carabines dans sa chambre.

"Sa chambre était un vrai trésor de souvenirs. Il avait un lit Chesterfield en cuir foncé, acheté avec ses premiers cachets. Il me disait souvent : 'À ma mort, je souhaite reposer sur ce lit'. C’était un homme qui gardait tout, des photos, des cailloux, des dessins des enfants. Pour le ménage, c'était un véritable parcours du combattant. Un jour, j'ai tenté de ranger tout cela à ma façon, tragique erreur !," a-t-elle conclu, faisant ressortir non seulement la complexité du personnage qu'était Alain Delon mais aussi la nostalgie d'une époque révolue.