Nation

L'enquête sur les nouvelles victimes d'Émile Louis reprend de plus belle

2024-09-24

L'enquête concernant les potentielles nouvelles victimes d'Émile Louis, le tueur en série tristement célèbre pour le meurtre de sept jeunes filles, a été relancée avec le début de fouilles ce mardi 24 septembre. Ces recherches ont lieu dans son « cimetière » situé dans l'Yonne, zone où plusieurs corps ont déjà été mis au jour.

Les fouilles se déroulent à Rouvray, à environ vingt kilomètres d'Auxerre, et s'inscrivent dans le cadre de la disparition d'une femme en 1975, comme l'a précisé une source proche du dossier à l'Agence France-Presse (AFP). Elles devraient se poursuivre jusqu'au 4 octobre, selon les autorités.

Environ 140 gendarmes et militaires ont été déployés sur le site, y compris une dizaine d'experts du génie de l'armée qui disposent des moyens nécessaires pour une fouille en profondeur. De plus, des spécialistes de l'Institut de recherche criminelle de la gendarmerie nationale (IRCGN) sont également présents sur les lieux.

De récentes découvertes soulèvent des inquiétudes autour d'une possible huitième victime. En décembre 2018, un promeneur avait trouvé une voûte crânienne sur cette même zone, identifiée en mars dernier comme celle d'une femme jusqu'alors inconnue. Une association représentant des parties civiles suspecte qu'il s'agisse de la huitième victime d’Émile Louis.

L'avocat de la famille de la disparue, Didier Seban, a déclaré que l'ADN de cette découverte et les recherches en parenté laissent penser que l'os retrouvé pourrait appartenir à Marie-Jeanne Ambroisine Coussin, née en 1935. Marie avait disparu à une époque où Émile Louis assurait le transport en bus vers son foyer.

Bien que le parquet d'Auxerre ait exprimé des doutes quant à la connexion de Mme Coussin avec Louis, des responsables de l’association de défense des droits des handicapés affirment qu’il s’agit bel et bien de sa huitième victime. Des fouilles antérieures avaient permis de retrouver deux autres corps, mais le mystère autour de plusieurs disparues demeure entier.

La famille de Marie Coussin nourrit l'espoir que ces fouilles puissent apporter un semblant de fermeture, en leur permettant de donner une sépulture digne à leur proche. Cette situation ravive également l'espoir pour d'autres familles dont les proches n'ont jamais été retrouvés.

L'avocat regrette cependant le manque de communication de la part de la justice concernant ces nouvelles recherches. Tandis qu’Émile Louis, condamné à perpetuité en 2004 pour ses crimes, est mort en octobre 2013, les blessures laissées par ses actes demeurent vives pour les familles des victimes.