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En Bolivie, la Cour constitutionnelle confirme l'inéligibilité d'Evo Morales : Un coup dur pour l'ancien président

2024-11-09

Auteur: Sophie

La Cour constitutionnelle de Bolivie a pris une décision marquante en confirmant l'interdiction pour un président d'exercer plus de deux mandats. Cette décision met un terme aux ambitions politiques d'Evo Morales, l'ancien président de gauche, qui ne pourra pas se représenter lors des élections de 2025.

Dans un arrêt rendu public le 8 novembre, la cour a réaffirmé qu'un élu ne peut servir que pour deux périodes, qu'elles soient consécutives ou non. Cette clarification fait suite à une demande de parlementaires souhaitant dissiper les doutes sur une décision précédente prise en décembre 2023.

Evo Morales, qui a occupé le pouvoir pendant presque 14 ans avant sa démission en 2019, s’est retrouvé en désaccord avec l’actuel président Luis Arce, un ancien allié et ministre de l’économie, sur le contrôle du parti au pouvoir, le MAS (Mouvement vers le socialisme). Le conflit interne de ce parti pourrait avoir des répercussions sur l'élection présidentielle prévue en août 2025.

Depuis son arrivée au pouvoir en 2006, Evo Morales a été réélu à plusieurs reprises, mais sa volonté de briguer un quatrième mandat a provoqué des controverses, culminant en sa démission en novembre 2019 suite à des accusations de fraude électorale et face à des manifestations massives.

Après avoir vécu en exil au Mexique puis en Argentine, il est rentré en Bolivie en 2020. Aujourd'hui âgé de 65 ans, Morales continue de clamer que le gouvernement d'Arce manipule la justice pour l'empêcher de revenir sur la scène politique. Sa popularité reste divisée dans le pays, où un groupe important de la population continue de le soutenir malgré son passé controversé.

Dans un contexte politique déjà tendu, cette décision de la Cour pourrait aggraver les divisions au sein du MAS et intensifier les tensions avec l'opposition, qui a longtemps contesté le retour de Morales et ses méthodes de gouvernance. Les esclandres politiques en Bolivie continuent d'alimenter les débats sur la démocratie et l'éthique politique dans le pays.