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Sarah Ourahmoune se retire de la course à la présidence de la Fédération française de boxe en raison d'attaques racistes et sexistes

2024-11-11

Auteur: Jean

Sarah Ourahmoune, ancienne vice-championne olympique de boxe, a pris la décision difficile de retirer sa candidature à la présidence de la Fédération française de boxe. Lors de cette annonce, elle a révélé avoir reçu des messages odieux, tels que des insultes racistes comme "l'arabe de service" et d'autres commentaires sexistes. "Scandalisée et profondément attristée" par ces attaques, Ourahmoune a fait part de son dégoût et de sa tristesse dimanche 10 novembre.

Dans un communiqué émouvant, elle a exprimé son chagrin face à l'état de son sport, qu'elle a chéri toute sa vie. "Je découvre avec une douleur sincère que mon sport traverse une période de souffrance qui va au-delà des simples rivalités. Notre société est en souffrance, et je me sens inquiète pour nous tous. Je n'aurais jamais imaginé que l'on m'attaquerait pour mes origines ou simplement parce que je suis une femme", a-t-elle écrit.

L'ancienne boxeuse a poursuivi en disant que sa décision de se retirer lui "coûte énormément" et semble en contradiction avec ses valeurs de courage, de résilience, et de défense de l'égalité. "Je pense que mon temps, mon énergie et mes valeurs trouveront un meilleur écho ailleurs, où je pourrai être pleinement efficace et utile. Je continuerai à agir pour le sport, pour la jeunesse et pour un monde plus juste", a ajouté Sarah.

Avec ces événements, la question se pose : comment le monde de la boxe en France réagira-t-il face à ces problèmes de racisme et de sexisme ? En outre, Dominique Nato, le président sortant et binôme de Ourahmoune, n’a pas encore divulgué si son intention de maintenir sa propre candidature. L'élection aura lieu le 14 décembre, alors que la date limite pour le dépôt des candidatures approche rapidement. Parmi les autres candidats, la championne olympique Estelle Mosely se distingue déjà. Ce contexte soulève des enjeux cruciaux pour le sport et ses représentants, et remet en question la direction future de la fédération.