Le lundi 4 novembre, une quarantaine de militants propalestiniens ont fait irruption dans les locaux de la Fédération française de football (FFF) à Paris pour exprimer leur indignation face au prochain match entre les Bleus et l’équipe d’Israël, prévu le 14 novembre. Selon des sources de l’Agence France-Presse (AFP), les manifestants, appartenant à l’association « Stop Génocide », se sont installés dans le hall d’entrée devant une vitrine de trophées, brandissant des pancartes portant des messages tels que « Non au match France-Israël » et « Ligue des champions du génocide ». Ils ont également entonné des chants emblématiques, dont Le Chant des partisans, emblème de la Résistance française durant la Seconde Guerre mondiale.

Un porte-parole de la FFF a indiqué que les manifestants ont été invités à rencontrer un dirigeant de la fédération le lendemain pour discuter de leurs préoccupations. Ce match, intégrant la cinquième journée de la Ligue des nations, a été qualifié de « match à haut risque » par le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, dans le cadre du conflit actuel au Proche-Orient. Un dispositif de sécurité renforcé est prévu, tant à l’extérieur qu’à l’intérieur du stade.

Ce climat tendu n'est pas sans précédent ; en juillet dernier, lors des Jeux olympiques de Paris, un important déploiement de forces de l’ordre avait été nécessaire pour sécuriser un match opposant le Mali à Israël, en réponse à des appels à protester contre la présence israélienne. Bien qu’aucun incident majeur n’ait été signalé à cette occasion, ces événements mettent en lumière un climat de méfiance croissant autour des rencontres impliquant Israël, exacerbée par la situation de violence persistante dans la région.

D’autres matchs dans le passé, comme celui entre la Belgique et Israël, ont été déplacés en raison de craintes de débordements, soulignant les défis logistiques et sécuritaires auxquels doivent faire face les organisateurs de tels événements sportifs. Dans ce contexte, le match du 14 novembre pourrait non seulement être un moyen de divertissement, mais également un point focal politique aux ramifications profondes.

La situation au Proche-Orient est particulièrement critique après les événements tragiques du 7 octobre, lorsque des attaques du Hamas ont provoqué de nombreuses pertes humaines. L'armée israélienne a réagi par une offensive à Gaza qui, selon des données récentes, aurait causé des pertes civiles substantielles. Les conséquences de ces conflits résonnent bien au-delà des frontières de la région, affectant même le monde du sport et incitant à des réactions fortes de la part de la communauté internationale.