Tesla, le géant des voitures électriques, vend actuellement près de deux millions de véhicules neufs par an à travers le monde. Cependant, malgré une légère baisse de ses ventes pour l'année 2024 par rapport à 2023, le constructeur américain continue de frôler les marques allemandes de luxe en termes de volumes de ventes, avec un parcours impressionnant depuis le lancement de la Model S en 2012.

Il a fallu sept ans à Tesla pour dépasser les 300 000 unités vendues annuellement, un exploit qui était loin d’être assuré lors des premières années où la société traversait de graves difficultés financières. Cette histoire de résilience est désormais une source d'inspiration pour de nombreuses startups dans le domaine des véhicules électriques, qu'elles soient chinoises ou américaines.

Mais un nouvel acteur fait parler de lui : Xiaomi. Connue pour ses produits d'électronique, la marque a lancé son premier modèle de voiture électrique. En février 2024, seulement trois ans et demi après le début de son projet automobile, Xiaomi a réussi à vendre 135 000 exemplaires de sa berline SU7, un chiffre impressionnant qui dépasse déjà ses prévisions initiales de 100 000 unités.

Xiaomi ne compte pas s’arrêter là. En 2025, elle envisage d'atteindre un chiffre astronomique de 300 000 unités, uniquement avec la SU7. De plus, l'entreprise prévoit de lancer un SUV, le YU7, cet été, ce qui pourrait propulser ses ventes encore plus haut. Si ces ambitions se réalisent, Xiaomi pourrait transformer son statut en véritable géant de l’automobile électrique sur le marché mondial.

Cependant, le chemin est parsemé d'embûches. Bien que la firme chinoise ait bénéficié d'énormes subventions sur son marché domestique, où elle vend exclusivement ses véhicules pour le moment, la concurrence est féroce. D'autres marques de véhicules électriques dépassent rapidement le seuil de l'innovation et de la qualité, poussant Xiaomi à se démarquer non seulement par des prix compétitifs, mais aussi par des technologies de pointe.

La SU7, encore non testée par les experts en automobile, semble manquer d'innovations marquantes par rapport à ses concurrents directs, mais elle mise sur une industrialisation optimisée qui pourrait s’avérer être son atout majeur. L’avenir de Xiaomi dans l'industrie automobile dépendra de sa capacité à étendre ses ventes au-delà de la Chine et à conquérir des marchés européens et américains.

La question qui se pose désormais est : Xiaomi réussira-t-il à reproduire sur le marché automobile le phénomène qu'il a connu dans l'industrie téléphonique ? Les signes actuels sont prometteurs, mais, pour l'heure, tout se joue sur un seul marché. La concurrence est rude et les attentes des consommateurs sont élevées. Pourra-t-elle relever le défi de faire de la Xiaomi SU7 une référence mondiale ?

Les équipes de Xiaomi semblent prêtes à tout déchirer, mais ne faut-il pas se méfier des géants ? La bataille entre Tesla et Xiaomi ne fait que commencer !