Brexit : le choc ! L'excédent commercial de la France avec le Royaume-Uni s'effondre !
2024-12-30
Auteur: Jean
Entre 2018 et 2023, l'excédent commercial de la France avec le Royaume-Uni a subi une chute vertigineuse de près de 20 %, comme l'indique un rapport de la direction générale des douanes. Ce bouleversement est principalement attribué aux effets du Brexit, qui a redéfini les échanges commerciaux entre les deux nations dans un contexte où le Royaume-Uni cherche à établir de nouveaux partenariats à l'échelle mondiale.
Un excédent commercial en nette diminution
Le solde commercial entre la France et le Royaume-Uni a perdu 2,5 milliards d'euros en cinq ans, tombant de 12,1 milliards d'euros en 2018 à 9,6 milliards d'euros en 2023. Malgré cette baisse significative, le Royaume-Uni demeure le premier partenaire commercial excédentaire de la France, selon les douanes françaises. Cette diminution est liée à la restructuration des flux commerciaux opérée par la sortie du Royaume-Uni du marché unique européen.
Avec le Brexit, une portion des importations britanniques à destination de l'UE transitent désormais par la France pour être « dédouanées » avant d'atteindre d'autres pays européens. Ces mouvements, désignés comme des « flux de quasi-transit », n'étaient pas considérés avant 2021, ce qui a engendré une augmentation artificielle des importations françaises de produits britanniques (+5,5 milliards d'euros), tandis que les exportations n'ont crû que de 3 milliards d'euros pendant cette période.
Un des secteurs les plus touchés par cette évolution est l'agroalimentaire. L'augmentation des importations de produits britanniques, tels que l'agneau, le saumon et le cheddar, a pesé lourdement sur le solde commercial de cette industrie. De plus, les produits manufacturés, notamment dans les secteurs de la bijouterie et de la joaillerie, ont également souffert de cette configuration. En revanche, les secteurs des transports et des machines ont mieux résisté, grâce aux solides exportations françaises d'avions, de turboréacteurs et de véhicules.
Une nouvelle direction pour le Royaume-Uni
Simultanément, le Royaume-Uni a profondément réorienté ses priorités commerciales, tournant son regard vers des partenaires en dehors de l'Union européenne. En l'espace de cinq ans, la part de l'UE dans les importations britanniques a chuté de 52 % à 40 %, au profit de la Chine et des États-Unis, dont la part a considérablement augmenté, passant respectivement de 9 % à 13 % et de 9 % à 12 %. Cette nouvelle stratégie illustre la volonté de Londres d'élargir ses horizons commerciaux après le Brexit, au détriment de ses relations avec ses voisins européens.
Cette chute de l'excédent commercial français témoigne des répercussions économiques du Brexit sur les relations bilatérales. Alors que le Royaume-Uni se lance à la recherche de nouveaux partenariats, la France devra s'adapter et ajuster ses stratégies pour entretenir des échanges dynamiques avec son voisin historique.