Véhicules immobilisés et agents désarmés : Lavaur face à une crise d'assurance
2025-01-11
Auteur: Chloé
C'est une situation alarmante qui frappe la commune de Lavaur, une localité tarnaise de 11 000 habitants, depuis le début de l'année. Au 1er janvier, tous les contrats d'assurance de la ville ont expiré sans que de nouveaux aient été mis en place, plongeant les agents municipaux dans l'inquiétude.
La flotte automobile, la responsabilité civile et la protection juridique des employés de la mairie ne sont plus assurées, ce qui inquiète vivement l'opposante municipale, Pauline Albouy-Pomponne : « C'est une crise sérieuse qui pourrait avoir des conséquences lourdes ! » Actuellement, seuls les dommages aux biens immobiliers de la commune sont couverts.
Le lundi de cette semaine, le directeur général des services a informé les agents qu'ils avaient interdiction d'utiliser les véhicules de service. Cette inactivité pose un problème majeur, car de nombreux services essentiels, comme ceux de la police municipale, dépendent de ces véhicules. En effet, un service publique retrouvé sans véhicule pourrait laisser les citoyens en danger.
La question demeure : que se passera-t-il si un agent est impliqué dans un accident ? La municipalité est-elle prête à prendre ce risque? Dans le cadre des responsabilités professionnelles, les agents pourraient légitimement invoquer leur droit de retrait. « L'absence d'assurance est inacceptable, il faut agir ! », prévient Pauline Albouy-Pomponne.
Cette situation ubuesque n'est cependant pas isolée. Le phénomène touche déjà plusieurs centaines de communes en France, qui, face à la flambée des primes d'assurance, se retrouvent confrontées à des dilemmes financiers. Les communes doivent choisir entre accepter des tarifs prohibitifs ou tenter de recruter un nouvel assureur, parfois sans garanties que cette démarche ait du succès. Pour Lavaur, un appel d'offres lancé mi-2024 s'est soldé par un échec retentissant.
Face à cette crise, le gouvernement, averti par l'association des maires de France, avait envisagé des mesures d'urgence. Hélas, dans un contexte d'instabilité, rien de concret n'a été entrepris. Pauline Albouy-Pomponne souligne également un manque de réactivité de la mairie : « Comment la ville n'a-t-elle pas anticipé cela ? Un maire éloigné des réalités de l'administration ? Cela interpelle. »
Le maire, Bernard Carayon, sollicité pour réagir à cette situation, n'a pas encore été en mesure de fournir une réponse claire. « Nous travaillons activement pour trouver une solution dans les plus brefs délais », a déclaré son cabinet. Pendant ce temps, l'incertitude plane sur Lavaur, et les agents ainsi que les citoyens attendent désespérément des réponses.