Science

Une découverte extraordinaire : Un loup de 44 000 ans avec une fourrure, des organes et un estomac intacts

2025-01-21

Auteur: Emma

Dans une avancée scientifique exceptionnelle, des chercheurs russes ont entrepris l’autopsie d’un loup datant de l’ère glaciaire. Cette découverte fascinante, réalisée dans la région reculée de Yakoutie au nord-est de la Russie, offre un aperçu rare des conditions de vie et des écosystèmes d’une époque révolue. En raison du dégel du pergélisol causé par le réchauffement climatique, des trésors archéologiques comme ce loup émergent de la glace, enrichissant ainsi notre compréhension du passé et, potentiellement, de notre avenir.

La Yakoutie est une région connue pour ses paysages sauvages et ses hivers rigoureux, avec des températures pouvant atteindre -64 degrés Celsius, un record mondial. C’est ici qu’en 2021, des habitants ont découvert ce loup enfoui à environ 40 mètres sous terre près de la rivière Tirekhtyakh, dans le district d’Abyisky. Ce spécimen exceptionnel, vieux de 44 000 ans, a été remarquablement bien conservé grâce aux conditions climatiques extrêmes.

Les restes ont été transmis à l’Académie des Sciences de la République de Sakha pour des études plus approfondies. Les chercheurs souhaitent révéler non seulement des détails sur la santé et le quotidien du loup, mais aussi sur des micro-organismes anciens qui auraient pu survivre au fil des âges.

Sous la direction de Maxim Cheprasov, responsable du laboratoire au Musée du Mammouth à l'Université Fédérale du Nord-Est (NEFU), l’autopsie du loup a récemment commencé. Ce musée est réputé pour ses recherches sur des fossiles anciens, y compris des chevaux yakoutes et même un ours datant de l’Holocène. Le laboratoire se concentre actuellement sur la préservation minutieuse des organes internes, avec l'extraction d'un prémolaire pour déterminer l'âge exact du loup.

Les travaux impliquent également des institutions prestigieuses. Le laboratoire de Paléogénomique de l’Université Européenne de Saint-Pétersbourg apporte son expertise en analyse génomique, tandis que le Département d’Épidémiologie, Parasitologie et Désinfection de l’Université Médicale d’État du Nord-Ouest examine les aspects microbiologiques.

Les chercheurs ambitionnent de cartographier les séquences génomiques complètes du loup, une analyse qui pourrait révéler des informations inédites sur les grandes extinctions passées. En outre, cela pourrait élargir nos connaissances sur les communautés microbiennes anciennes présentes dans ces fossiles. Ils espèrent découvrir des micro-organismes ayant survécu pendant des millénaires, qui pourraient fournir des indices sur les agents pathogènes d'autrefois et leur rôle dans l’écosystème.

La préservation de l'estomac du loup constitue également une découverte majeure, offrant un aperçu précieux de son régime alimentaire et des écosystèmes de l’époque. En explorant ces vestiges du passé, cette recherche soulève d'importantes questions sur l’impact des nouvelles connaissances sur notre compréhension actuelle et future du changement climatique et de ses conséquences à l'échelle mondiale. En scrutant ces reliques gelées, nous avons non seulement l'occasion d'enrichir notre bagage historique, mais aussi d'en tirer des leçons pour mieux affronter les défis environnementaux de demain.

Cette passionnante aventure scientifique promet de nombreuses révélations et pourrait changer notre vision de l'histoire de la Terre. Quelles autres surprises la Yakoutie pourrait-elle encore nous révéler ?