Incendies au Brésil : une augmentation alarmante de 79% en 2024 !
2025-01-22
Auteur: Julie
La déforestation au Brésil a atteint des sommets inquiétants en 2024, avec une hausse spectaculaire de 79% de la superficie végétale détruite par les incendies, qui s'élève à 30,8 millions d'hectares ! Pour donner une idée de l'ampleur, cela équivaut à une zone plus vaste que l'ensemble de l'Italie et à plus de la moitié de la France. Ce rapport alarmant a été publié par la plateforme MapBiomas le 22 janvier dernier, alors que le pays fait face à une crise environnementale sans précédent.
L'Amazonie, véritable poumon de la planète, est la région la plus touchée, avec environ 17,9 millions d'hectares ravagés, soit 58% du total des surfaces brûlées. Fait inquiétant : ce chiffre dépasse même la totalité des surfaces brûlées en 2023 ! Cette situation d'urgence écologique est décrite par Ane Alencar, coordinatrice de MapBiomas Incendie, qui évoque une année 2024 "atypique et alarmante". Les données révèlent également que plus de 140 000 départs de feux ont été recensés en seulement quelques mois, un chiffre qui n'avait pas été observé en 17 ans, marquant une augmentation de 42% par rapport à 2023.
Un regard sur les causes révèle que ces incendies, bien que souvent exacerbés par le réchauffement climatique, sont majoritairement d'origine humaine. Plus de 8,5 millions d'hectares de forêts, essentielles pour la capture du carbone, ont été dévastés cette année, une augmentation significative par rapport aux 2,2 millions de l'année précédente.
Ces chiffres révèlent des défis sur le plan politique pour le président Luiz Inácio Lula da Silva, surtout à l'approche de la COP30, qui se tiendra en novembre à Belém, une ville de l'Amazonie brésilienne. L'État du Pará, dont Belém est la capitale, a subi les pires ravages avec 7,3 millions d'hectares touchés, représentant près d'un quart de l'ensemble national. Lula, qui a placé la protection de l'environnement au cœur de son mandat, a malgré tout constaté une baisse de la déforestation de plus de 30% en août comparé à l'année précédente, un niveau le plus bas en neuf ans. Cependant, en septembre, il a dû admettre que le Brésil n'était pas encore "prêt à 100%" pour faire face à cette crise, disant que le gouvernement considérait cela comme du "terrorisme climatique".
La situation actuelle soulève des questions pressantes sur la capacité du pays à inverser cette tendance alarmante dans un contexte mondial où la lutte contre les changements climatiques est plus vitale que jamais. Quel avenir pour l'Amazonie et pour notre planète si cette crise continue à s'intensifier ? Les yeux du monde sont rivés sur le Brésil.