Le 23 avril dernier, à l'occasion du 75e anniversaire de la Marine de l'Armée populaire de libération (APL), des informations ont fait surface concernant la construction d'un nouveau sous-marin d'attaque au chantier naval de Wuchang, géré par la China State Shipbuilding Corp. Selon les premiers détails disponibles, ce sous-marin devait avoir un déplacement de 4000 tonnes et être équipé d'un mini-réacteur nucléaire destiné à alimenter ses batteries.

Des images satellites publiées en juillet par Tom Shugart, ancien officier de la marine américaine et maintenant chercheur au Center for a New American Security, ont confirmé la présence d’un nouveau type de sous-marin à Wuchang, amarré à un quai. Ce sous-marin serait basé sur le modèle de type 039, bien que légèrement plus long de 10 mètres, avec un gouvernail en croix de Saint-André pour une manœuvrabilité améliorée.

Cependant, des images satellites supplémentaires, accidents pris en juin, ont révélé une situation préoccupante. Quatre barges avec des grues ont été déployées près de ce sous-marin, suggérant un incident sérieux. Un haut responsable du Pentagone a alors révélé au Wall Street Journal que ce sous-marin avait en réalité coulé même en étant à quai, probablement lors d'un essai de plongée statique, une information que la Chine aurait tenté de cacher.

Le responsable a commenté : « Il n'est pas surprenant que la marine de l'APL ait tenté de dissimuler le naufrage de ce sous-marin d'attaque à propulsion nucléaire, le premier de son genre, sur le quai. Les questions concernent non seulement les normes de formation et la qualité de l'équipement, mais aussi la culpabilité interne au sein de l'APL, organisée depuis longtemps autour de problèmes de corruption. »

Par ailleurs, le Wall Street Journal a rapporté que les États-Unis ne savaient pas si le sous-marin avait à bord du combustible nucléaire au moment de sa immersion, mais il est estimé que c'est probable. Cela soulève des questions graves sur la sécurité nucléaire. Les autorités américaines n'ont détecté aucune indication que de l'eau ait été prélevée pour détecter d'éventuelles radiations et ignorent s'il y a eu des victimes.

Il semble peu probable que la Chine confirme cet incident. L'ambassade de Chine aux États-Unis a déjà répondu à Reuters en déclarant : « Nous ne sommes pas au courant de la situation que vous évoquez et n'avons actuellement aucune information à fournir. »

Il est important de rappeler que la marine de l'APL exploite actuellement six sous-marins nucléaires lanceurs d'engins de Type 094/094A et neuf sous-marins nucléaires d'attaque, ainsi qu'une majorité de quarante-cinq sous-marins d'attaque à propulsion classique, principalement des modèles de type 039. Cet incident aurait de lourdes conséquences sur la réputation de l'APL et remettrait en question les capacités militaires de la Chine dans une région très surveillée par les forces américaines. Le mystère persiste, tandis que le monde attend des éclaircissements sur cette affaire inquiétante.