Pour lutter contre la crise climatique et réduire les niveaux de dioxyde de carbone (CO2) dans notre atmosphère, plusieurs approches sont envisagées. Certains privilégient la plantation d’arbres, d’autres les solutions technologiques avancées. Mais une nouvelle voix s'élève, celle des microbes ! Des chercheurs américains et italiens ont récemment découvert une cyanobactérie capable de jouer un rôle crucial dans la décarbonation dans leur étude publiée dans la revue Applied and Environmental Microbiology.

Une découverte prometteuse pour la séquestration du carbone

Après avoir isolé la cyanobactérie Utex 3222, les chercheurs l'ont exposée à des conditions idéales pour sa croissance : températures élevées, abondance de lumière et niveaux élevés de CO2. Les résultats ont été surprenants, les colonies formées étaient non seulement plus grandes que celles de souches connues, mais sa taille cellulaire dépassait également toutes les attentes. Surnommée Chonkus, cette cyanobactérie affiche une densité et une teneur en carbone remarquables, supérieures à celles des souches existantes.

Fait intrigant, cette bactérie semble préférer s’agglomérer en boulettes denses qui coulent au fond de l’eau, garantissant ainsi une séquestration du carbone à long terme. Cela pourrait également ouvrir la voie à son utilisation industrielle, les boulettes concentrées étant plus faciles à sécher et à manipuler.

Un potentiel économique indéniable

Outre son intérêt écologique, les chercheurs soulignent le potentiel commercial de cette cyanobactérie. Actuellement, divers bioproduits, comme des oméga-3 ou de la spiruline, sont issus des algues. Cependant, avec une souche de cyanobactérie à croissance rapide comme Utex 3222, ces produits pourraient être produits de manière encore plus efficace. En capturant directement le carbone de son environnement, ce microbe pourrait donc simultanément contribuer à la lutte contre le changement climatique et fournir des matières premières durables pour l'industrie.

En somme, l'avenir pourrait bien être entre les mains de ces micro-organismes, qui, à première vue, peuvent sembler insignifiants, mais qui possèdent un potentiel immense pour transformer notre économie et protéger notre planète. Ne sous-estimons jamais le pouvoir d'un microbe dans la lutte contre la crise climatique !