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REPORTAGE. "Les Ukrainiens espèrent la paix, mais doutent : entre bombardements russes et incertitudes",

2025-04-07

Auteur: Léa

Les Ukrainiens vivent dans l'angoisse constante alors que les bombardements russes s'intensifient. Après la tragédie survenue à Krivyi Rir le 4 avril, où 19 personnes, dont neuf enfants, ont perdu la vie, et la mort d'une personne à Kiev due à un tir de missile balistique, la population reste sous le choc. Ces événements tragiques relancent les appels du président Volodymyr Zelensky à la communauté internationale, demandant une pression accrue sur Moscou pour mettre fin aux hostilités.

Dans les rues de Kiev, la peur est omniprésente. Emmitouflée dans sa polaire bleue, Oxana, gérante d'un centre d'affaires, témoigne : "Ici, c'est l'endroit où le missile est tombé… La fumée monte encore, le bâtiment voisin est fortement endommagé". Trois des cinq étages de l'immeuble se sont effondrés sous l'impact. Malgré cela, Oxana insiste sur l'importance de continuer à vivre normalement : "C'est humain d'avoir peur, mais nous devons avancer".

Non loin de ces bureaux dévastés se trouvent ceux de la chaîne de télévision publique Freedom, déjà frappée par un bombardement en février. Iulia Been, la directrice de la chaîne, explique : "Nous avons déménagé ici après la première frappe et maintenant notre studio est complètement ravagé. Heureusement, nous avons élargi notre capacité de production depuis le début de la guerre, nous continuons de travailler malgré tout".

Arsenti Dovral, chef d’une brigade de secouristes, décrit les heures sombres de cette crise : "Quand on sort des décombres des femmes enceintes, des enfants, c'est très dur. Mais ce que les Russes font ne nous surprend plus". Cette résignation face à la violence en cours témoigne de la lassitude des Ukrainiens.

Dans cette atmosphère de désespoir, beaucoup de citoyens partagent l'avis d'Oxana : "Cette trêve, on l'espère mais on n'y croit plus". Les accords de paix semblent de plus en plus éloignés, alors que le bruit des sirènes d'alerte retentit à nouveau dans la capitale. La population questionne son avenir, s'interrogeant sur la possibilité d'un retour à la vie paisible dans un pays qui souffre tant. Au milieu de cette tourmente, l'espoir d'une paix durable reste un lointain et fragile désir.