Un fossile qui change tout !

Il y a plus de 80 ans, un naturaliste alsacien, Louis Grauvogel, déterra un fossile exceptionnel qui aujourd'hui, refaçonne nos connaissances sur l'évolution. Ce fossile, vieux de 247 millions d'années, appartient à un reptile intriguant datant du Trias moyen.

La découverte d'une crête dorsale fascinante

Conservé avec soin par sa fille, Léa Grauvogel-Stamm, ce fossile a été donné en 2019 au musée national d'histoire naturelle de Stuttgart. Les scientifiques ont alors découvert que ce reptile présentait une crête dorsale étonnante.

Des recherches révolutionnaires avec le Dr Stephan Spiekman

Pour approfondir l'étude, ils se sont tournés vers le Dr Stephan Spiekman, paléontologue expert dans l'évolution des reptiles du Trias. Ses découvertes allaient bouleverser notre perception de l'évolution reptilienne.

Technologie de pointe au service des fossiles

Après trois ans de recherche acharnée sur ce Mirasaura grauvogeli, surnommé le "reptile merveilleux" par Grauvogel, Spiekman et son équipe ont publié leurs résultats dans la revue Nature. Grâce à des technologies avancées et au synchrotron de Grenoble, ils ont pu révéler les caractéristiques physiques de cet être fascinant.

Un reptile aux caractéristiques uniques

Mesurant environ 30 centimètres de long, ce reptile possède un museau étroit et peu de dents, de grandes orbites, et un crâne bombé ressemblant à celui des oiseaux, combiné à un corps de reptile. Sa crête distinctive, faite d'appendices tégumentaires allongés, est d'une complexité inédite.

Révélations sur l'évolution des reptiles

Mirasaura grauvogeli, malgré ses similitudes avec les oiseaux, n'est ni un ancêtre direct des oiseaux modernes ni des dinosaures. Il appartient à un groupe éteint appelé Drepanosauromorpha. Cette découverte prouve que les appendices tégumentaires ont évolué bien plus tôt que ce que l'on pensait auparavant.

L'héritage d'un naturaliste passionné

Louis Grauvogel, par cette trouvaille exceptionnelle, a considérablement enrichi notre compréhension de l'évolution. Sa collection, qui comprend également des papillons et des fossiles, est un trésor inestimable.

Un héritage vivant grâce à sa fille

Léa, devenue paléontologue au CNRS, perpétue l'œuvre de son père en préservant d'autres collections de fougères, conifères, mollusques et insectes, accessibles aux chercheurs du monde entier. Grâce à son travail, l'héritage de Louis Grauvogel continue d'éclairer l'histoire naturelle.