Nation

Tragédie et désespoir : Le suicide du prêtre lié à la mort d'Émile

2025-03-25

Auteur: Julie

La récente tragédie du décès d'Émile a profondément bouleversé la communauté et plus particulièrement Claude Gilliot, un prêtre respecté qui a baptisé le petit garçon. En septembre 2023, la confrérie des Pénitents gris a voté pour mettre fin à son service, un acte qui semble avoir précipité l'homme de 85 ans dans une spirale de désespoir incommensurable.

Claude Gilliot, réputé pour son parcours universitaire remarquable et son dévouement à sa communauté, était bien plus qu'un simple prêtre. Pendant près de deux décennies, il a partagé des moments précieux avec la famille Vedovini, notamment lors de mariages et de baptêmes, où sa présence chaleureuse était appréciée. Son dernier contact significatif avec Émile a eu lieu en 2020, dans une chapelle décorée sobrement. Cet événement, bien que joyeux, a pris une tournure poignante, puisque Gilliot tenait à cœur chaque instant de cette cérémonie, marquée par des souvenirs affectueux et une émotion palpable.

La mise à l’écart de Gilliot a été un coup dur. Évêque d’Aix, Mgr Christian Delarbre, lui a notifié par lettre la fin de son ministère sans explication claire, ce qui a laissé Gilliot dans une incertitude troublante. Pour un homme qui avait dédié sa vie à sa foi et à sa mission, cette décision fut un choc. Les jours qui ont suivi sa séparation de la pastorale, il a confié à sa sœur : « Je suis prêt pour retourner auprès du Père. » Ces mots tragiques, résonnent désormais comme une ultime déclaration avant son acte désespéré.

Son suicide, survenu le 15 mars 2024, a choqué la communauté et soulevé des interrogations sur la santé mentale des leaders religieux face à la pression et à l'isolement. Un homme autrefois acclamé pour sa sagesse et sa compassion s’était retrouvé seul, luttant contre des démons intérieurs exacerbés par une perte tragique et une mise à l'écart humiliant.

Les obsèques de Gilliot, célébrées au couvent Saint-Jacques à Paris, ont rassemblé de nombreux fidèles, témoignant de l'impact que cet homme a eu sur tant de vies. Vêtu de l’habit blanc des dominicains, il a été inhumé conformément à son ultime volonté. Son histoire est désormais une réflexion amère sur la fragilité de la vie et les enjeux du lien entre foi, souffrance et isolement. Que ses épreuves servent de leçon sur la nécessité de veiller à la santé mentale de tous, même ceux qui sont censés être des piliers de force au sein de notre société.