C'est une décision drastique mais nécessaire. En raison de la proximité inquiétante d'un point de deal avec l'école maternelle Emile-Zola, la mairie de Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, a décidé de déménager cet établissement afin de protéger les enfants et leurs familles.

Le trafic de drogue, omniprésent dans cette zone, représente un danger réel pour les élèves. Selon des sources locales, lors des opérations policières, la cour de l'école devient un lieu de passe d'échanges pour les trafiquants, rendant l'environnement scolaire plus que préoccupant.

En réponse à cette situation alarmante, Heloïse Claudé, adjointe à l'éducation, a affirmé : "Nous ne pouvons pas nous permettre de fermer l'école. Nous devons garantir un environnement sécurisé pour nos enfants." Les classes seront donc temporairement transférées jusqu'à fin juin, avec un potentiel prolongement jusqu'en 2025, tandis que les élus travaillent à une solution pérenne.

Eric Coquerel, député LFI, a condamné cette situation, affirmant sur son compte X : "Il est inacceptable qu'une école doive déménager en raison d'un trafic de drogue proche. Cela envoie un message préoccupant de renoncement à notre responsabilité d'éduquer et de protéger nos enfants."

Le projet de transfert des classes implique de déplacer deux d'entre elles dans une ancienne crèche transformée pour accueillir des activités éducatives, tandis que les autres seront intégrées dans une école primaire à proximité.

Les parents et enseignants sont invités à une réunion de concertation qui se tiendra prochainement où ils pourront échanger leurs préoccupations et suggestions sur ce déménagement essentiel. Ce cas soulève également la question plus large de la sécurité dans le cadre scolaire et du rôle de l'État dans la lutte contre le trafic de drogue, une problématique préoccupante non seulement à Saint-Ouen, mais dans de nombreuses autres zones urbaines de France.