Lundi dernier, une opération de secours dans les Hautes-Pyrénées a tourné au drame lorsque un CRS de Lannemezan, âgé d'une cinquantaine d'années, a tragiquement perdu la vie. Il intervenait pour porter secours à deux alpinistes en difficulté au pic de Campbieil, à proximité de Piau-Engaly. Malheureusement, l'un des alpinistes, un homme de 65 ans originaire de l'Aude, a également trouvé la mort dans cet accident complexe.

Le drame s'est produit aux alentours de 17h00. Selon les premières informations, "Les alpinistes se trouvaient dans une zone escarpée, et l'hélicoptère a décollé pour tenter de les dégager de la paroi", a déclaré Jean Salomon, préfet des Hautes-Pyrénées, lors d'une conférence de presse. Les deux alpinistes étaient en difficulté, et un premier hélitreuillage a permis de récupérer l'un d'eux. Cependant, la situation a rapidement dégénéré.

Les circonstances précises de l'accident demeurent floues, mais le parquet de Tarbes a rapporté que, lors de la manœuvre pour rejoindre l'hélicoptère, une sangle de l'un des alpinistes s'est accrochée à un piolet, provoquant une déséquilibre fatal et conduisant à une chute mortelle le long d'une paroi abrupte.

Jean Salomon a précisé que l'hélitreuillage était le seul moyen de secourir les alpinistes, rappelant que "la montagne reste dangereuse, même pour les plus aguerris". Il a également ajouté que le secouriste, comme tous ceux de la CRS Pyrénées ou du PGHM, avait une grande expérience et avait effectué de nombreuses interventions.

La deuxième victime, un alpiniste chevronné, venait tout juste de prendre sa retraite en septembre dernier, lui permettant ainsi de se consacrer pleinement à sa passion pour la montagne, comme le souligne La Dépêche du Midi.

Une enquête a été ouverte pour déterminer les détails exacts de l’accident, confiée à la brigade de recherches de Bagnères-de-Bigorre, avec l’appui de la section de recherches de Toulouse et du peloton de haute montagne de Pierrefitte-Nestalas.

Dans un geste de soutien, Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur, s'est rendu à Lannemezan pour rencontrer les membres de la CRS, profondément affectés par ces événements tragiques. L'équipage de l'hélicoptère Choucas 65, présent lors de l'accident, a également été en proie à un traumatisme émotionnel important. Une cellule médico-psychologique a été mise en place pour accompagner ceux touchés par cette tragédie, soulignant l'impact émotionnel des opérations de secours en montagne.