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Tifo pro-palestinien au Parc des Princes : crises et tensions entourent le PSG et la FFF

2024-11-08

Auteur: Philippe

Des représentants de la Fédération française de football (FFF) et du Paris Saint-Germain (PSG) sont convoqués au ministère des Sports, ce vendredi 8 novembre, suite à l'affichage d'un tifo en faveur de la Palestine, déployé au Parc des Princes avant le match de Ligue des champions contre l'Atlético de Madrid. Cette réunion sera dirigée par le ministre, Gil Avérous, et Othman Nasrou, le secrétaire d’État chargé de la citoyenneté.

L’UEFA, organisation européenne responsable de la compétition, aurait, selon certains, tardé à réagir après que le tifo, arborant le message « Free Palestine », ait été dévoilé. Bien que l’instance interdise les messages politiques ou idéologiques dans les stades, elle a considéré que le tifo en question ne pouvait pas être qualifié de provocateur dans ce contexte. Les membres du Collectif Ultras Paris (CUP), à l’origine de cette affiche, ont d’ailleurs affirmé que leur intention n’était pas de véhiculer un message de haine, mais de promouvoir la paix.

Cependant, cette affaire a provoqué une grande tension, surtout après les critiques virulentes du ministre de l'intérieur, Bruno Retailleau. Il a condamné le tifo, clamant qu'il n'avait pas sa place dans un stade de football, et a exigé des explications du PSG. Certaines voix s'élèvent pour questionner pourquoi le PSG n'était pas au courant du contenu du tifo, ce qui soulève des interrogations sur leur système de sécurité.

Cette situation s'intensifie à l'approche du match controversé de l'équipe de France contre Israël, prévu le 14 novembre au Stade de France, dans un climat international de tensions exacerbées, notamment au Proche-Orient. Marlène Schiappa, ex-ministre et défenseure des droits, a proposé d’organiser un match de football en soutien aux droits de l’homme dans la région.

Pour information, la Belgique avait refusé d'accueillir l'équipe israélienne en septembre dernier, ce match ayant été déplacé en Hongrie, tandis que l'Italie a opté pour une petite ville afin d'atténuer les tensions potentielles autour de cet événement. Les conditions de sécurité devenant de plus en plus prépondérantes, la situation est scrutée de près par les autorités.

Pour l'instant, le PSG, le ministère des Sports, et l’UEFA sont sous pression pour fournir des clarifications et éviter que ce type d'incident ne se reproduise lors des prochaines rencontres. Le football, censé unir par sa passion commune, se trouve à nouveau au cœur d'un débat sur l’intersection de la politique et du sport.