S'il n'y avait pas la notoriété du chef Thierry Marx derrière cette nouvelle adresse, on ne s'y attarderait pas davantage. Ce fameux 'y' qui trône dans le nom de l'endroit semble en dire long sur l'image haut de gamme qu'on cherche à promouvoir, mais le résultat est tout autre. Ce Delano Café, avec son apparence affriolante et son message publicitaire clair, semble être plus une opération commerciale qu'une véritable expérience gastronomique.

Situé dans un hôtel chic du quartier Madeleine, l'établissement mélange luxe et prétention, mais sans aucune cohérence. Un projet similaire, il y a deux ans, avait échoué à séduire les parisiens, laissant place à des doutes quant à la viabilité de ce nouvel essai culinaire. Qu'est-ce qui a changé entretemps ? Il semblerait que rien n'ait réellement évolué.

À l’intérieur, le lieu offre une ambiance froide et peu accueillante, presque désincarnée, et donne l’impression d'attendre une âme qui n’arrive pas. Quant aux prix, les tarifs sont scandaleusement élevés pour une carte qui ne propose rien de transcendant, presque indigente. On se demande si le nom de Marx suffit à justifier une telle facture.

Cela soulève une question : à quel prix la réputation d’un chef peut-elle réellement influencer le jugement des clients ? Les habitués des bonnes tables seront probablement déçus, et les novices risquent de se sentir escroqués par une promesse non tenue. La formule semble avoir pour seul objectif d'attirer les touristes et les amateurs d'apparences, mais à quel prix se vend le goût véritable ? Il est temps de se poser cette question avant de franchir le seuil de ce café qui se mouille dans la superficialité.