SCANDALE SANITAIRE : Les Victimes de l’Androcur se Mobilisent et Dévoilent des Horribles Conséquences
2024-11-08
Auteur: Jean
Un nouveau chapitre s'ouvre dans le terrible scandale lié à l'Androcur, le médicament controversé commercialisé par Bayer depuis les années 1980. L'association Amavea, représentant des victimes de ce traitement et d'autres médicaments hormonaux, a déposé plainte le 5 novembre 2024 contre les responsables pour "administration de substance nuisible, atteinte involontaire à l’intégrité de la personne, mise en danger de la vie d’autrui, non-signalement d’effet indésirable et tromperie aggravée" au tribunal judiciaire de Paris. Cette action en justice vise à dénoncer une gestion irresponsable des effets secondaires de l'Androcur, un progestatif de synthèse prescrit pour traiter divers problèmes, allant de l'acné à l’endométriose, mais qui a révélé de graves risques pour la santé, notamment la formation de méningiomes, des tumeurs au niveau des membranes entourant le cerveau.
Le communiqué de l’association fait état d’une scandalueuse lenteur de réaction de la part des organismes de santé, des laboratoires et des médecins face à des données scientifiques révélant les dangers de ce médicament. Selon le docteur Alain Weill, spécialiste en santé publique à la Caisse nationale d’assurance-maladie (Cnam), les prescriptions hors autorisation ont représenté jusqu'à 75% de l’ensemble des prescriptions d’Androcur, amplifiant les risques pour la santé des patientes, dont beaucoup n’ont jamais été averties des dangers potentiels.
"Le m'éningiome m’a laissée hémiplégique et incapable de parler", témoigne Emmanuelle Huet-Mignaton, cofondatrice d'Amavea, décrivant son calvaire après avoir pris de l’Androcur pendant sept ans. Son cas n'est pas isolé ; d'autres femmes, comme Marie-Angèle, ont subi des opérations répétées et des complications dues à des médicaments prescrits pour des conditions bénignes.
Les effets néfastes de ce médicament ont commencé à émerger dès 1998, lorsque des cas de méningiomes ont été signalés aux laboratoires. Malgré cela, il a fallu attendre plus de 20 ans pour que des alertes officielles soient émises et que des études confirment un lien direct entre l’Androcur et les tumeurs. Une étude massive en 2018 a révélé que le risque de méningiomes était multiplié par 22 chez les patientes ayant pris ce médicament pendant plus de cinq ans.
La colère monte parmi les victimes qui se sentent trahies par le système de santé. Plusieurs d’entre elles prévoient de rejoindre Emmanuelle dans sa démarche judiciaire. Leurs histoires soulignent une culture de santé publique défaillante, marquée par la négligence et l'absence d'information adéquate sur les risques de médicaments largement prescrits.
Il est urgent d'interroger les responsables de ces manquements et d'assurer la sécurité des traitements utilisés. Ces témoignages poignants et effrayants devraient servir de catalyseur pour des réformes indispensables afin de protéger la santé des femmes et de prévenir de telles tragédies à l'avenir.