Travis Timmerman, un citoyen américain de 29 ans venant du Missouri, a retrouvé sa liberté ce jeudi après avoir passé plus de six mois derrière les barreaux d'une prison syrienne. D'après CBS News et NBC News, cet homme se définit comme un « chrétien » en « pèlerinage » à Damas lorsque son arrestation a eu lieu en mai dernier. Il avait été repéré dans les montagnes à la frontière entre le Liban et la Syrie. Selon son récit, il devait traverser cette région à pied avant d'être interpellé par un garde syrien.

Lors d'une interview avec CBS News, Travis a partagé des détails saisissants sur sa libération. « Ma porte a été enfoncée, ce qui m'a réveillé », a-t-il expliqué, en évoquant l'intervention de deux hommes armés d’AK-47 qui ont forcé l'entrée de sa cellule. Concernant ses conditions de détention, Timmerman affirme qu'il a reçu de la nourriture et de l'eau, mais a souligné un inconfort majeur : « Le seul point négatif, c'est que je ne pouvais pas aller aux toilettes quand je le voulais. Je n'avais le droit de sortir que trois fois par jour pour cela.

Mystères d'un voyage périlleux

Timmerman a aussi révélé avoir pu contacter sa famille trois semaines avant sa libération, grâce à un téléphone fourni par ses geôliers. À sa sortie, il a exprimé sa surprise de constater que Damas était étonnamment calme, contrant ses attentes de combats toujours en cours dans la ville. Il a décrit son emprisonnement comme une expérience spirituellement bénéfique : « C'était un moment de réconfort, de méditation. J’en suis ressorti plus fort », a-t-il déclaré à NBC News.

Avant sa captivité, Travis était en Europe, et la dernière fois qu'il avait été aperçu, c'était en juin dans une église de Budapest, en Hongrie. En août, la police hongroise a lancé un appel à témoignages en raison de sa mystérieuse disparition. Son périple qui l’a conduit au Moyen-Orient demeure énigmatique, et il n’a pas encore expliqué pourquoi il a pris le risque de traverser clandestinement la frontière libano-syrienne, une zone réputée pour son instabilité politique.

Washington prend la parole

Le secrétaire d’État américain, Antony Blinken, a confirmé que le gouvernement des États-Unis était activement impliqué dans son rapatriement. « Nous travaillons à le ramener à la maison », a-t-il déclaré jeudi lors d'une visite en Jordanie pour discuter des enjeux syriens. Blinken a ajouté qu'il ne pouvait pas fournir davantage de détails sur les démarches en cours.

L'importance de cette affaire

Travis Timmerman fait partie des rares étrangers à avoir été repérés dans une situation aussi délicate en Syrie. Sa famille et les autorités américaines restent réservées quant aux prochaines étapes pour son retour aux États-Unis, mais cette affaire soulève des questions sur les motivations de personnes se rendant dans des zones de conflit. Ce cas rappelle également aux citoyens américains les dangers potentiels d’entreprendre des voyages dans des régions instables à travers le monde.