DIRECT. Cyclone Chido à Mayotte : Les habitants immergés dans la détresse en attendant une aide salvatrice
2024-12-21
Auteur: Jean
Vendredi soir, lors de sa visite à Mayotte, le président Emmanuel Macron a promis un raccordement partiel des foyers à l'eau dès ce samedi. Cependant, les habitants de l'île sont impatients et désespérés face à l'acheminement lent de l'aide. "On a soif. On a faim", expriment les Mahorais, confrontés aux conditions précaires après le passage dévastateur du cyclone Chido.
Emmanuel Macron a déclaré que la priorité était de fournir de l'eau potable et de répondre à l'urgence alimentaire. En effet, le cyclone a laissé des milliers de personnes sans accès à l'eau potable ni à la nourriture, avec des températures dépassant les 30°C. Pendant la journée, environ 600 000 litres d'eau devraient être distribués, bien que cela équivaut à moins de deux litres par jour et par personne.
Le gouvernement a déjà distribué 80 tonnes de nourriture et 50 tonnes d'eau dans neuf communes. De plus, 50 volontaires de la Croix-Rouge française sont en route vers Mayotte pour apporter une aide supplémentaire.
Concernant les établissements scolaires, le président a averti que tous ne pourraient pas rouvrir à la rentrée du 13 janvier. Certaines écoles pourraient rester fermées, ce qui entraînera des défis significatifs pour 116 000 élèves, et des solutions d'accueil temporaires pourraient être nécessaires, y compris une scolarisation sur l'île voisine de La Réunion.
Le bilan des victimes s'alourdit. Six jours après le cyclone Chido, le ministère de l'Intérieur fait état de 35 morts et 2 500 blessés, un chiffre qui pourrait être sous-estimé selon Emmanuel Macron, qui a ordonné une mission pour établir un bilan précis. De plus, les secouristes s'inquiètent pour les populations isolées, qui risquent d'être totalement oubliées des efforts d'aide en raison de leur éloignement.
Les déclarations d'Emmanuel Macron ont suscité une controverse. Lors d'une rencontre avec les habitants, il a affirmé que sans l'aide de la France, la situation serait encore plus catastrophique, ce qui a provoqué des critiques. Le président a affirmé qu'il répondait aux accusations d'inaction qui circulaient sur les réseaux sociaux.
Sur le terrain, la situation est critique. La reconstruction des bidonvilles, appelés "bangas", a déjà commencé, les habitants tentant de réparer leurs maisons grâce à des matériaux disponibles, mais le chemin vers une réhabilitation complète s'annonce encore long. La solidarité et la résilience des Mahorais restent visibles, mais ils ont désespérément besoin d'aide pour surmonter cette crise sans précédent.