Framatome, le champion français de l'énergie nucléaire, franchit une nouvelle étape majeure dans l'innovation du secteur avec l'introduction de la fabrication additive à la centrale nucléaire de Ringhals en Suède, gérée par Vattenfall. Ce projet, qui a débuté en septembre 2024, pourrait transformer l'industrie nucléaire en offrant des solutions améliorées en termes de sécurité et de performance.

Dans le cadre de cette initiative, Framatome a développé des composants de combustible grâce à la technologie de l'impression 3D, permettant ainsi la création de filtres anti-débris plus efficaces. Ces filtres sont vitaux pour protéger les barres de combustible des débris dans le liquide de refroidissement, garantissant ainsi une opération sûre et efficace.

Avec la mise en place d'un programme d'irradiation pluriannuel, l'intégrité de ces filtres imprimés en 3D sera testée de manière rigoureuse. Des inspections visuelles annuelles sont programmées pour évaluer leur résistance et leur efficacité pendant les opérations de rechargement en combustible, ce qui déterminera leur capacité à améliorer la sécurité des réacteurs.

En termes d'innovation, l'adoption de l'impression 3D pour la production de ces filtres anti-débris offre des avantages indéniables. Contrairement aux méthodes traditionnelles d'usinage, cette nouvelle approche permet une flexibilité de conception et une précision inégalée, ouvrant la voie à des améliorations substantielles dans la fabrication de composants critiques pour la sûreté nucléaire.

La collaboration rapprochée entre Framatome et Vattenfall illustre l'importance des partenariats stratégiques pour le développement de solutions durables. Lionel Gaiffe, représentant de Framatome, met en avant que l'industrialisation de ces technologies représente un engagement fort vers une production d'énergie à faible émission de carbone tout en garantissant une efficacité énergétique optimale.

Le futur semble prometteur pour Framatome, qui prévoit d'installer sa propre infrastructure d'impression 3D à Romans-sur-Isère pour 2026. Ce centre de fabrication additive vise à renforcer la chaîne d'approvisionnement et à renforcer la sécurité des composants produits.

Depuis 2015, Framatome intègre régulièrement l'impression 3D dans ses processus, notamment pour des composants en acier inoxydable et en alliage de nickel. Grâce à des collaborations internationales, cette entreprise française est à la pointe des avancées technologiques dans le domaine du nucléaire, envisageant un avenir où la fabrication additive devient essentielle pour la sûreté et la performance énergétique.

Cette innovation chez Framatome représente un tournant majeur pour l'industrie nucléaire, où la conception avancée, la performance améliorée et la sécurité renforcée ne sont plus des options, mais des nécessités pour un avenir énergétique durable.