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Soldats nord-coréens, assauts répétés, enjeu politique... Tout ce que vous devez savoir sur la contre-offensive russe dans la région de Koursk

2024-11-16

Auteur: Louis

La Russie passe à l'action. Depuis le début de novembre, Moscou intensifie ses opérations militaires dans la région de Koursk, une zone partiellement occupée par les forces ukrainiennes suite à une contre-offensive menée en août dernier. Selon les responsables ukrainiens, Kiev subit de violentes vagues d'assauts, alors que le Kremlin mobilise ses troupes sur ce front : Volodymyr Zelensky a déclaré, le 11 novembre, que 50 000 soldats russes étaient engagés dans cette région. Parmi eux, environ 11 000 seraient des soldats nord-coréens, selon les estimations ukrainiennes, tandis que les États-Unis évaluent ce nombre à environ 10 000. Voici un aperçu de la situation sur le terrain.

Des troupes nord-coréennes en action

Dans son discours à la nation, Volodymyr Zelensky a affirmé que les forces ukrainiennes affrontaient un large contingent de 50 000 soldats russes dans la région de Koursk. Il a souligné que les opérations russes empêchent ces troupes d'être redéployées pour mener des offensives supplémentaires contre l'Ukraine. Les États-Unis ont confirmé la présence de plus de 10 000 soldats nord-coréens dans les rangs russes, affirmant qu'ils sont engagés dans des opérations de combat. Une note des services de renseignement ukrainiens, consultée par le Financial Times, révèle également que la Corée du Nord a fourni à Moscou des systèmes d'artillerie et de missiles à longue portée, dont certains ont été transférés vers Koursk.

Inquiétudes internationales grandissantes

Le porte-parole du département d'État américain, Vedant Patel, a exprimé des inquiétudes quant à la décision de la Russie de faire appel à la Corée du Nord pour renforcer ses effectifs militaires dans ce conflit. De son côté, le ministre japonais des Affaires étrangères a averti que l'implication des soldats nord-coréens aurait des conséquences "extrêmement significatives" sur la sécurité de l'est asiatique. Patel a ajouté que l'avenir des offensives russes dépendrait de l'intégration réussie de ces nouvelles troupes sur le terrain, bien qu'il ait mentionné des défis de coordination, notamment les barrières linguistiques et les différences d'entraînement militaire.

Profil des soldats nord-coréens

D'après des informations des services de renseignement sud-coréens, ces soldats appartiendraient à l'unité d'élite des Forces spéciales nord-coréennes, connue sous le nom de "Storm Corps". Lee Woong-gil, un ancien membre ayant fui vers la Corée du Sud, a déclaré que ces soldats manquaient de formation avec des technologies avancées, ce qui pourrait leur poser un problème sur le champ de bataille face à des forces ukrainiennes utilisant drones et missiles modernes. Cependant, certains analystes estiment que la discipline et la cohésion des troupes nord-coréennes pourraient être leur atout face aux soldats russes.

Des assauts russes en hausse

Les forces russes poursuivent leur offensive à Koursk, selon plusieurs sources. Le général Oleksandr Syrskyi, commandant en chef des forces armées ukrainiennes, a indiqué que les militaires russes cherchent à repousser les troupes ukrainiennes et à récupérer du terrain. Les forces russes auraient également lancé cinq à six vagues d'assaut dans la région, avec des pertes substantielles des deux côtés.

Une dynamique stratégique vers des négociations

Cette offensive survient dans un contexte politique tendu, avec l'élection récente de Donald Trump comme président des États-Unis. Bien qu'il n'ait pas précisé ses intentions, Trump a affirmé qu'il pourrait mettre fin à la guerre en 24 heures, ce qui laisse penser que des discussions entre l'Ukraine et la Russie pourraient être à l'horizon. Koursk semble avoir acquis une importance politique considérable aux yeux de Moscou et de Kiev, signalant possiblement un tournant dans les négociations à venir. Les experts estiment que la Russie pourrait ne pas s'engager dans des pourparlers tant qu'elle n'aura pas reconquis cette zone stratégique.