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Sept candidats, dont le Français David Lappartient, se lancent dans la course à la présidence du CIO

2024-09-16

Sept candidats ont été officiellement annoncés pour succéder à Thomas Bach à la présidence du Comité international olympique (CIO), selon une annonce faite le lundi 16 septembre par l'organisation basée à Lausanne, en Suisse. Thomas Bach, qui dirige le CIO depuis 2013, a confirmé qu'il ne briguerait pas un troisième mandat après les Jeux olympiques d'été.

Parmi les prétendants, on retrouve le Britannique Sebastian Coe (67 ans) et le Français David Lappartient (51 ans), qui ont longtemps été considérés comme sérieux candidats. Coe, ancien double champion olympique du 1 500 m et actuel président de World Athletics, bénéficie d'une forte visibilité médiatique grâce à sa renommée dans le monde du sport, bien que ses récents choix, tels que l'attribution de primes aux médaillés d'or des Jeux de Paris, aient suscité des controverses.

David Lappartient est aussi une figure emblématique : président de l'Union cycliste internationale (UCI) et du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), il a été élu membre du CIO en 2022. Sa gestion des Jeux de Paris 2024 a été saluée comme « irréprochable » par de nombreux acteurs du milieu, y compris Thomas Bach. En outre, sa présidence de la commission e-sport du CIO montre sa capacité à innover et à attirer de nouvelles audiences, le CIO cherchant à intégrer l'e-sport dans ses futurs événements, avec les premiers JO d'e-sport prévus en 2025 en Arabie Saoudite.

Les autres candidats s'établissent comme suit : le prince jordanien Feisal Al-Hussein, l'ancienne championne olympique de natation zimbabwéenne Kirsty Coventry, le Britannico-Suédois Johan Eliasch, président de la Fédération internationale de ski, l'Espagnol Juan Antonio Samaranch junior, fils de l'ancien président du CIO, et le Japonais Morinari Watanabe, président de la Fédération internationale de gymnastique. Selon les règles établies par le CIO, ils devront présenter leurs visions par vidéo à l'ensemble des membres lors d'une réunion prévue à Lausanne en janvier 2025.

La campagne pour la succession à Thomas Bach sera marquée par des règles strictes, limitant les échanges d'idées et prévenant toute forme de campagne agressive. Jean-Loup Chappelet, spécialiste de l'olympisme, note que les candidats devront éviter toute comparaison entre eux et s'abstenir de débats publics, selon les directives de la commission d'éthique, qui impose des principes de discrétion très rigoureux.

Bien que les défis de l'olympisme liés à l'intelligence artificielle, au changement climatique et à la durabilité économique soient sur la table, l'accent sera mis sur l'image personnelle de chaque candidat ainsi que sur les relations établies préalablement avec les membres du CIO. Ce contexte pourrait avantager les candidats déjà engagés dans des rôles actuels au sein de la commission exécutive, qui bénéficient d'une reconnaissance et de contacts précieux.

L'élection se tiendra lors de la 143e session du CIO en Grèce, du 18 au 21 mars 2025. Notons qu'en plus de l'absence de candidates féminines à la présidence depuis la création du CIO il y a plus de 130 ans, le choix du nouveau président marquera un tournant significatif dans l'histoire olympique, tant sur le plan de la gouvernance que de l'inclusivité.