La France, avec une population de 68,6 millions d'habitants, connaît une situation alarmante en 2024. Le solde naturel, qui mesure la différence entre le nombre de naissances et de décès, n'est que de + 17 000, un chiffre qui n'a pas été atteint depuis la fin de la Seconde guerre mondiale.

Les raisons de la hausse des décès

Quelles en sont les raisons ? L'Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) révèle que cette baisse est due à une combinaison de naissances en déclin et d'une mortalité en hausse. Dans son bilan démographique publié le 14 janvier 2024, l'Insee souligne une diminution des naissances de 2,2 % entre 2023 et 2024, alors que les décès auraient augmenté de 1,1 %, atteignant un total de 646 000 décès.

L'impact du vieillissement de la population

Mais qu'est-ce qui peut expliquer cette hausse de la mortalité ? Contrairement à ce que l'on pourrait penser, l’Insee ne pointe pas du doigt la grippe ou les vagues de chaleur comme principaux responsables. Au contraire, ils attribuent cette situation au vieillissement de la population. "Depuis 2011, le nombre de décès a tendance à augmenter, car les générations nombreuses du baby-boom, nées entre 1946 et 1974, atteignent maintenant des âges plus avancés où la mortalité est plus élevée", précise l'Insee.

Statistiques de population

En effet, les chiffres parlent d'eux-mêmes : au 1er janvier 2025, 21,8 % de la population française sera âgée de plus de 65 ans, contre seulement 16,3 % en 2005. Le pourcentage d’habitants de 75 ans et plus passera également à 10,7 %. Un vieillissement qui, selon les prévisions, devrait s’accélérer dans les années à venir.

Mortalité infantile

En outre, un autre chiffre alarmant se dessine : le taux de mortalité infantile, qui stagne à 4,1 décès pour 1 000 naissances, a même augmenté légèrement depuis 2021, avec 2 700 enfants décédés avant leur premier anniversaire. Ces statistiques révèlent un besoin urgent d'améliorer les conditions de vie et de santé des jeunes familles en France.

Espérance de vie

Malgré cette hausse des décès, l’espérance de vie demeure historiquement élevée. En 2024, elle est estimée à 85,6 ans pour les femmes et 80 ans pour les hommes. Cela signifie que même dans un contexte de mortalité croissante, la qualité de vie pour ceux qui survivent continue de s'améliorer.

Amélioration de la qualité de vie

Un point positif à noter est que l’espérance de vie sans incapacité à 65 ans augmente également. Selon un rapport de la Drees, cette espérance est dorénavant de 12 ans pour les femmes et de 10,5 ans pour les hommes, ce qui indique une amélioration de la qualité de vie. Cependant, cette tendance pourrait être menacée si les décès continuent d'augmenter sans de réelles mesures mises en place pour contrer le vieillissement rapide de la population.

Conclusion

En conclusion, la France doit faire face à une double crise : celle de la natalité en berne et celle du vieillissement, qui soulève toutes sortes de défis socio-économiques. Les années à venir seront cruciales pour l'avenir démographique du pays.