Nation

Rupture définitive entre LFI et le PS : Méléchon obsédé par la présidentielle ?

2025-01-19

Auteur: Léa

C'était inévitable : la décision des socialistes de ne pas censurer le gouvernement a précipité une rupture nette avec La France Insoumise (LFI). Ce dimanche, lors d'une interview au Grand Jury sur RTL, Jean-Luc Mélenchon n’a pas mâché ses mots : « Le Parti socialiste n’est plus un partenaire. » Pour lui, la révision de la réforme des retraites, discutée entre François Bayrou et le PS, ne mérite pas d’attention. Les concessions faites par le gouvernement, comme le maintien de postes dans l'Éducation nationale ou l'augmentation du budget hospitalier, semblent désormais sans importance dans un cadre plus large de désaccord politique.

Il est clair que cette situation traduit une profonde déception des Insoumis : le PS, autrefois partenaire, a rompu les accords de la Nouvelle Union Populaire Écologique et Sociale (NUPES), laissant un climat de méfiance entre les alliés d’hier. Bien qu’initialement fort de 192 députés, le NUPES montre maintenant des fissures qui laissent présager une bataille interne acharnée.

Des tensions palpables

À peine la NUPES formée, Mélenchon a voulu centraliser le pouvoir autour de LFI, une manœuvre refusée par ses alliés, provoquant une série de tensions dont les conséquences pourraient se faire sentir lors des prochaines élections. Les récents désaccords pendant la campagne des européennes de 2024, où chacun a affiché ses divergences, n’ont fait qu’envenimer la situation. Les écologistes et socialistes ont même rejeté la proposition LFI de créer une liste unique, illustrant la fracture qui s’est creusée.

« Des candidats de rupture »

Dimanche, Mélenchon a annoncé qu’il y aurait « des candidats de gauche de rupture dans toutes les circonscriptions », annonçant la couleur pour une potentielle dissolution de l’assemblée actuelle. Les candidats du PS, surtout ceux qui étaient absents lors du vote de censure, pourraient en faire les frais. En revanche, la direction socialiste semble aborder cette situation avec une certaine sérénité, arguant que Mélenchon ne vise que sa propre ascension et ignore les intérêts communs. Un cadre du PS a déclaré : « Mélenchon veut la fin du NFP depuis longtemps. Son seul objectif est la présidentielle tandis que le reste l’indiffère. »

Face à cette crise, un appel à l’unité pourrait émerger, mais les tensions continuent de croître. Les socialistes se retrouvent à naviguer dans un océan d’incertitudes, espérant que cette rupture ne sonne pas le glas d’une gauche unie. Quelles seront les conséquences de cette fracture à long terme ? La question demeure ouverte alors que les prochaines échéances électorales approchent. Restez attentifs, l'imbroglio politique français ne fait que commencer.