Science

Révélations surprenantes sur l'origine de la vie : une étude conteste les idées reçues sur les premiers acides aminés

2025-01-10

Auteur: Léa

Une étude innovante récemment publiée dans les Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS) soulève des questions cruciales sur l'origine de la vie sur Terre. Réalisée par une équipe de recherche de l'Université d'Arizona, cette enquête suggère que la séquence d'apparition des acides aminés, ces éléments essentiels à la construction des protéines, pourrait être différente de celle acceptée jusqu'à présent.

Le Dernier Ancêtre Commun Universel : LUCA et ses implications

L'étude se penche sur le Dernier Ancêtre Commun Universel (LUCA), considéré comme le point de départ de toute vie sur notre planète. Les scientifiques ont scruté les domaines protéiques, qui sont des segments d'acides aminés fonctionnant comme des unités autonomes dans les protéines. Ces éléments, comparables à des roues interchangeables sur différents modèles de voitures, datent de près de quatre milliards d’années, à l’époque où LUCA aurait vécu.

Un bouleversement des théories établies

Traditionnellement, le modèle qui prévalait stipulait que la fréquence d'apparition des acides aminés dans les organismes primitifs était un indicateur de leur ancienneté. En d'autres termes, plus un acide aminé était fréquent, plus il était considéré comme ancien. Cependant, cette nouvelle recherche remet en question cette théorie.

Prenons l'exemple du tryptophane, un acide aminé qui, bien que souvent lié à une sensation de fatigue après un repas copieux à base de dinde, semble être le dernier à apparaître parmi les 20 acides aminés connus. Étrangement, les données indiquent que le tryptophane était en réalité plus présent dans les systèmes biologiques précédant LUCA que dans ceux qui ont émergé par la suite. Cette découverte inattendue implique que la chronologie linaire de l’apparition des acides aminés est beaucoup plus nuancée.

Une complexité inédite dans l’évolution des acides aminés

Les chercheurs proposent que les acides aminés pourraient avoir des origines multiples, se formant dans divers environnements de la Terre primitive au lieu d'émerger dans un cadre homogène. Ils évoquent également la possibilité de l’existence de codes génétiques anciens, utilisant des acides aminés qui diffèrent de ceux finalement incorporés dans les systèmes biologiques modernes.

Des implications vastes pour la biologie et la science

Cette réévaluation des origines de la vie pourrait élargir notre compréhension des processus évolutifs et de la diversité biologique. Si cette recherche ouvre la voie à de nouvelles perspectives sur l'origine de la vie, elle pose aussi la question de l'héritage génétique et des mécanismes par lesquels les premiers organismes ont évolué. Les chercheurs espèrent que leurs conclusions stimuleront davantage d'études dans ce domaine fascinant, potentiellement révolutionnant notre vision des premières étapes de la vie sur Terre.