Parcoursup : Élisabeth Borne s'attaque aux formations "frauduleuses"
2025-01-11
Auteur: Chloé
La ministre de l'Éducation nationale, Élisabeth Borne, et son homologue de l’Enseignement supérieur, Philippe Baptiste, ont dévoilé ce vendredi leur ferme intention de combattre les fraudes dans l'enseignement supérieur privé lucratif. Selon leur déclaration, les formations proposées par ces établissements privés ont connu une "dynamique très importante", prenant en charge jusqu'à 15 % des étudiants. Une situation qui ne vient pas sans soulever des préoccupations quant aux pratiques douteuses qui se multiplient.
Pour répondre à ces dérives inquiétantes, les ministres ont annoncé une "nouvelle procédure de déréférencement des formations sur la plateforme Parcoursup." Cette mesure sera appliquée en cas de non-respect des règles fondamentales énoncées dans la charte de Parcoursup.
Des règles strictes à respecter
Les règles concernent plusieurs aspects clés : l'honnêteté des informations fournies aux candidats, l'absence de procédures de recrutement parallèles en dehors de Parcoursup, le respect de la liberté de choix pour les candidats, ainsi que l'interdiction d'exiger des acomptes avant les inscriptions administratives.
Le déréférencement sera effectué suite à une première mise en demeure adressée aux établissements concernés qui ne régulariseraient pas leur situation. Cette mesure vise à protéger les étudiants et leurs familles, en particulier celles à revenus modestes qui sont souvent les plus vulnérables face à ces pratiques abusives.
Un enjeu d’égalité des chances
"Les formations privées peuvent répondre aux besoins des bacheliers et de leurs familles, mais il est impératif de lutter sans relâche contre les fraudes qui affectent les plus démunis," a souligné Philippe Baptiste. Il a également précisé que déconstruire le paysage des formations inutiles sur Parcoursup est une action essentielle pour garantir un accès équitable à l'éducation.
L'impact sur l'avenir académique des étudiants
Cette décision pourrait avoir des conséquences notables sur le choix des études pour des milliers de jeunes. En veillant à que seuls les établissements honnêtes et conformes aux règles puissent figurer sur la plateforme de Parcoursup, le gouvernement espère restaurer la confiance dans le système éducatif et éviter aux étudiants des désillusions coûteuses.
Cela soulève également une question plus large concernant l'avenir des établissements privés : devront-ils s'adapter pour prouver leur valeur académique, ou vont-ils perdre leur attractivité face à l'essor des établissements publics? Cette lutte contre les formations frauduleuses semble alors être un premier pas vers un enseignement supérieur plus transparent et plus juste.