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Le coup de gueule du Medef : Vers une suppression des abattements fiscaux pour les retraités ?

2025-01-09

Auteur: Philippe

Lors d'une interview marquante sur BFM TV/RMC, le président du Medef, Patrick Martin, a vivement plaidé pour la suppression de l'abattement fiscal de 10% sur les pensions des retraités, qualifiant cette mesure d'« aberrante ». Selon lui, permettre à des retraités de bénéficier d'une exonération fiscale pour des frais professionnels, totalisant un coût de 4,5 milliards d'euros par an, est totalement hors de propos. "Il est temps de revoir des dispositifs qui semblent désuets dans le contexte économique actuel", a-t-il déclaré.

Ce abattement, qui permet à tous les actifs de réduire leurs revenus déclarés, pourrait entraîner une hausse d'impôt pour certains retraités, et pourrait même fracturer davantage le paysage fiscal en rendant d'autres retraités imposables pour la première fois.

Martin ne s'arrête pas là : il remet également en question le taux réduit de la Contribution Sociale Généralisée (CSG) appliqué aux pensions de retraite. "Pourquoi les retraités bénéficient-ils d'un taux de CSG inférieur à celui des autres revenus ?", s'est-il interrogé. En 2023, la CSG et la CRDS ont rapporté 156 milliards d'euros, surpassant largement l'impôt sur le revenu, qui n'a généré que 97,1 milliards d'euros, selon l'Insee.

Il a exprimé sa préoccupation concernant la pesanteur fiscale sur les entreprises, qui, selon lui, souffrent déjà de l'un des régimes fiscaux les plus lourds au monde. "J'ai un profond respect pour les retraités, mais nous ne pouvons plus faire peser l'effort sur les entreprises", a-t-il insisté.

De plus, la question de la réforme des retraites reste au cœur des débats, notamment l'augmentation de l'âge de départ à la retraite de 62 à 64 ans. Les partis écologistes et communistes, qui réclament l'abrogation de cette réforme, se mobilisent activement pour faire entendre leur voix, dénonçant vigoureusement ces changements. Patrick Martin, pour sa part, a confirmé son opposition à toute modification rétroactive, affirmant que la validité de la réforme repose sur cette hausse d'âge.

En conclusion, dans un monde où les retraites et la fiscalité sont de plus en plus en ligne de mire, Patrick Martin a également suggéré de revisiter le modèle de la retraite par capitalisation, un sujet brûlant qui pourrait redéfinir l'avenir des pensions en France. Alors que les discussions autour de ces enjeux cruciaux se poursuivent, la question demeure : qui sera vraiment pénalisé par ces changements fiscaux ?