RÉVÉLATIONS. Gouvernement de François Bayrou : les ministres parlent de départs précipités et d'arrivées inattendues
2024-12-24
Auteur: Chloé
Le 24 décembre, les cérémonies de passation de pouvoir du nouveau gouvernement de François Bayrou ont mis en lumière l'instabilité politique actuelle qui touche la France. À peine le gouvernement de 35 membres annoncé, plusieurs ministres démissionnaires et entrants se sont exprimés sur les circonstances troublantes de leurs départs et arrivées, faisant suite à la censure du gouvernement Barnier début décembre, après l'utilisation controversée de l'article 49.3 concernant le budget de la Sécurité sociale.
L'ancienne Première ministre, Élisabeth Borne, maintenant ministre d'État chargée de l'Enseignement national, a confié, avec une pointe d'humour : "Je ne prétendrai pas ce matin que j'avais prévu de me retrouver ici depuis longtemps." Elle a souligné l'importance de défendre une démocratie fragilisée face aux défis politiques actuels, affirmant qu'elle avait décidé de relever le défi proposé par François Bayrou, tout en reconnaissant ne pas être "une spécialiste" des domaines qu'on lui confie.
La ministre de la Santé sortante, Geneviève Darrieussecq, a abordé la transition avec légèreté. Rappelant son discours d'investiture, elle a plaisanté : "Il y a trois mois presque jour pour jour, je vous avais dit que je ne ferai pas de miracle... Eh bien, vous voyez, j'ai tenu parole."
Catherine Vautrin, récemment nommée ministre du Travail, de la Santé, des Solidarités et des Familles, a déclaré qu'un remaniement était "toujours un déchirement", s'adressant avec humour à Aurore Bergé, de nouveau ministre déléguée auprès du Premier ministre pour l’Égalité entre les femmes et les hommes : "Nous sommes des habituées des passations, Aurore, on entre et on sort." Une proximité amicale qui montre la camaraderie dans un contexte tendu.
Au ministère de la Justice, Didier Migaud, le garde des Sceaux sortant, n'a pas caché sa tristesse de devoir quitter son poste aussi rapidement. "J'ai aimé ce ministère et je le quitte à regret... C'était l'une des périodes les plus courtes et les plus heureuses de ma vie professionnelle", a-t-il exprimé, souhaitant à son successeur, Gérald Darmanin, de garder les sceaux de la République le plus longtemps possible.
Manuel Valls, le nouveau ministre des Outre-mer, n'a pas manqué de commenter la situation politique en France qu'il qualifie de "difficile et périlleuse", soulignant l'importance de sa nomination récente par le Premier ministre. Il a évoqué la frustration de son prédécesseur, François-Noël Buffet, témoignant ainsi de la tension et des défis au sein du gouvernement. Ce remaniement qui apporte son lot de changements pourrait aussi définitivement redéfinir la dynamique politique pour les mois à venir.
Dans ce contexte de changements rapides et d'incertitude politique, le gouvernement Bayrou semble se préparer à naviguer des eaux tumultueuses, avec des ministres qui, malgré la pression, tentent d'adopter une attitude sereine et humoristique face à l'avenir incertain.