Anna Mouglalis a dévoilé, ce mardi, les détails troublants de sa rencontre avec Gérard Miller devant la Commission d’enquête sur les violences dans les secteurs artistiques et médiatiques. Cette audition s’inscrit dans le cadre des accusations portées contre le célèbre psychanalyste et scénariste, dont les agissements sont maintenant scrutés par la justice.

L’incident remonte à 1997, l’année où Anna Mouglalis a fait ses débuts au cinéma. À l’époque, elle avait été envoyée par le studio chez Gérard Miller, âgé de 76 ans, pour discuter d'un projet de film. Dans une vidéo diffusée par BFMTV, elle a déclaré : "Il est normal d’avoir confiance lorsqu'on est envoyée par la production chez un scénariste avec qui l'on souhaite travailler", soulignant la naïveté des jeunes actrices dans le milieu du cinéma.

Ce qui s'est vraiment passé lors de cette rencontre ?

Une vague d'accusations

Face à la menace de retirer ses répliques au profit d'autres actrices, Anna n’a pas fléchi : "Tant mieux", a-t-elle rétorqué, affichant ainsi son courage face à l’intimidation. Cette situation a fait résonner des alarmes dans l'industrie, d'autant plus qu'Anna n'est pas la seule à avoir vécu des expériences similaires.

Récemment, une dizaine d'autres accusations ont été formulées à l’encontre de Gérard Miller, incluant une plainte d'une femme mineure au moment des faits. Anna a exprimé des regrets de ne pas avoir alerté d'autres membres de l'équipe de production : "Je n’en ai pas parlé au réalisateur ni au producteur, j’aurais dû le faire", a-t-elle admis.

Elle a ajouté que son expérience n'était pas isolée, notant que deux jeunes actrices, d’environ dix-huit à vingt ans, avaient également subi des comportements inappropriés lors du tournage. "Elles ont spontanément partagé leurs propres expériences d'hypnose et d'agressions", révélant ainsi la nécessité urgente de prendre ces témoignages au sérieux.

Une industrie en pleine mutation

Ces révélations soulèvent des questions cruciales sur la sécurité et le bien-être des jeunes artistes dans le secteur. La Commission continue d'explorer ces allégations, engagée à créer un environnement plus sûr pour toutes les personnes travaillant dans l’industrie créative.