Trois narcotrafiquants de Besançon condamnés pour un assassinat tragique sur la mauvaise cible
2024-12-21
Auteur: Jean
« Mon Dieu, on va mourir, on va mourir, c'est horrible ! » Ce cri de désespoir a retenti lors du procès de l’assassinat d’Houcine Hakkar, qui s’est ouvert le 16 décembre. La salle d’audience était remplie d’émotion, les jurés, les parties civiles, les journalistes et le public étaient suspendus aux événements tragiques de cette nuit du 8 mars 2020, lorsqu’un garagiste sans histoires a été pris pour cible par deux narcotrafiquants armés.
Ces derniers ont tiré vingt-huit balles avec un fusil-mitrailleur MP5, créant une scène d’horreur difficile à imaginer. L’appel au secours au 17, lancé par Hakkar, témoigne de l’angoisse et de la terreur qui ont précédé la balle fatale. Quatre minutes d'angoisse où se mêlent cris, suppliques et détonations, suivies d'un silence accablant. Un meurtre filmé sous les yeux d’un témoin impuissant, un passage à l’acte qui fait froid dans le dos.
Le procès, qui a duré une semaine, a plongé la cour d’assises du Doubs dans l’univers d’une guerre de territoire sanglante entre les clans appelés « Picardie » et « La Tour ». Ces groupes, en quête d’extension de leur marché de la drogue à Planoise, un quartier de Besançon, ont été démasqués en partie grâce aux échanges de messages cryptés sur l’application Sky ECC, qui a finalement été infiltrée par les autorités.
L’erreur fatale de ces narcotrafiquants : faire confiance à cette application, pensant que leurs communications étaient totalement sécurisées. Ce témoignage tragique illustre non seulement la violence du trafic de drogue, mais aussi les dangers qui pèsent sur des innocents pris dans un conflit qu'ils n'ont pas provoqué.
La question demeure : combien d’autres vies devront-elles être sacrifiées sur l’autel des guerres de territoires dans les grandes villes françaises ? Ce procès devrait faire réfléchir sur l’insécurité croissante et l’urgence d’une politique efficace contre le narcotrafic.