
RAPPELS VISUELS. Covid-19 : Rues désertes et stations de ski abandonnées... Retour sur le premier confinement, cinq ans après
2025-03-17
Auteur: Pierre
Il y a cinq ans, le 17 mars 2020, la France entrait dans un confinement strict, marqué par l'explosion de la pandémie de Covid-19. Ce jour-là, le président de la République déclara : "Nous sommes en guerre", soulignant l'urgence d'un confinement pour freiner la propagation du virus.
Les Français avaient moins de 24 heures pour se préparer à cette nouvelle réalité. À midi, les rues étaient désertes, les cafés et restaurants fermés, et la population était contrainte de rester chez elle, ne sortant que pour des raisons essentielles. Ce confinement, qui devait durer initialement quinze jours, s'est finalement prolongé jusqu'au 11 mai, transformant nos habitudes et notre quotidien.
Les paysages urbains, comme ceux de Grenoble, offraient des images poignantes de silence et d'inactivité. Un printemps ensoleillé était observé des fenêtres, tandis que le soir, à 20 heures, les habitants applaudissaient les soignants pour leur dévouement.
Les gares, d'ordinaire animées, étaient presque vides. Les déplacements étaient restreints, et seuls les voyages pour les raisons impérieuses étaient permises. Ce climat de précaution se ressentait également à bord des trains, où les passagers devaient maintenir une distance de sécurité, rendant les voyages moroses.
La SNCF a enregistré une baisse de 42 % de ses voyageurs en 2020, illustrant l'impact dévastateur de la pandémie sur les transports publics.
À Annecy, traditionnellement envahie par les touristes à l’arrivée des beaux jours, le calme était palpable. Le lac, habituellement occupé par des visiteurs, était dominé par les cygnes, rappelant une tranquillité inhabituelle.
Le secteur touristique d'Annecy a subi les conséquences de la crise, ne retrouvant son niveau d'activité d'avant la pandémie qu'en 2022. Une lutte difficile pour les entreprises locales qui dépendaient fortement des visiteurs.
Les stations de ski, autrefois prisées pendant cette période, étaient également frappées par la fermeture. À Avoriaz, des vacanciers ont dû évacuer alors que la station littéralement déserte se préparait à un confinement inattendu. "C'est une sensation étrange", confia un responsable de l'accueil, réfléchissant à l'absurdité de fermer alors que des conditions de ski parfaites étaient présentes.
Malgré la beauté des montagnes, les habitants ne pouvaient pas en profiter, étant obligés de rester confinés, munis de leur *attestation de déplacement dérogatoire* pour sortir dans un rayon d'un kilomètre.
Alors que nous nous remémorons ces moments, il est essentiel de réfléchir aux leçons que nous avons apprises et à la résilience dont nous avons fait preuve face à cette crise sans précédent. Cinq ans plus tard, la question demeure : sommes-nous réellement préparés pour de futures urgences sanitaires?