« Nous réagirons à n’importe quelle action » : le président iranien avertit Trump du risque de « guerre »
2025-01-15
Auteur: Louis
Le président iranien Massoud Pezeshkian a averti Donald Trump sur le risque d'une « guerre » contre la République islamique, tout en affirmant que l'Iran ne « cherchait pas » à se doter de l'arme nucléaire. Dans une interview diffusée mardi 15 janvier sur une chaîne de télévision américaine, il a exprimé l'espoir que le nouveau président élu Donald Trump favorise la paix régionale et mondiale et n’encourage pas un bain de sang ou un conflit militaire.
Les relations diplomatiques entre Washington et Téhéran sont rompues depuis 45 ans, et Trump a précédemment suggéré qu'Israël pourrait attaquer des installations nucléaires iraniennes. « Nous réagirons à n'importe quelle action. Nous ne craignons pas la guerre, mais nous ne la recherchons pas », a déclaré Pezeshkian, soulignant les préoccupations quant à des frappes militaires israéliennes potentielles, soutenues par les États-Unis.
La tension autour du programme nucléaire iranien s'est intensifiée depuis le retrait de Trump en 2018 de l'accord international de 2015, qui avait été signé par les États-Unis, la Chine, la Russie, la France, le Royaume-Uni et l'Allemagne, et qui offrait à l'Iran un allègement des sanctions en échange de la limitation de ses ambitions nucléaires.
Après ce retrait, l'Iran a progressivement réduit ses engagements en matière d’enrichissement et a augmenté ses activités nucléaires. Pezeshkian a insisté sur le fait que toutes les actions de l'Iran étaient pacifiques et que le pays ne visait pas à développer une arme nucléaire, malgré les accusations persistantes à ce sujet.
Il a également été rapporté que le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a exprimé une volonté « sérieuse » des pays européens, dont l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni, de reprendre les négociations concernant le programme nucléaire iranien, à la suite de discussions à Genève.
Cependant, Pezeshkian a exprimé son scepticisme envers des « négociations directes » avec Trump, déclarant que le problème ne résidait pas dans l'absence de dialogue, mais plutôt dans les engagements que les parties doivent respecter à l'issue de ces conversations. Il a souligné que l'Iran a toujours voulu respecter ses obligations, mais que « l'autre partie n'a pas tenu ses promesses ».
Dans ce climat de tension croissante, l'avenir des relations Iran-États-Unis et des négociations nucléaires demeure incertain, et le monde redoute une escalade des conflits dans la région.