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Joe Biden retire Cuba de la liste noire des États soutenant le terrorisme : Un acte diplomatique audacieux

2025-01-14

Auteur: Julie

Dans un tournant diplomatique majeur, Joe Biden a annoncé le retrait de Cuba de la liste noire des États soutenant le terrorisme. Ce geste, qualifié de "geste de bonne volonté", vise à "encourager" des discussions sous l'égide de l'Église catholique pour la libération d'un "nombre important de prisonniers politiques" sur l'île, selon un haut responsable américain, le 14 janvier.

La Maison Blanche a officiellement communiqué cette décision dans un mémorandum qui s'inscrit dans le contexte d'une volonté d'apaiser les tensions et d'initier une nouvelle phase de dialogue entre les États-Unis et Cuba. Avant même la prestation de serment de Donald Trump, prévu le lundi suivant, la Maison Blanche espère ces libérations rapides, réaffirmant l'engagement des États-Unis vis-à-vis des droits humains.

Suite à cette annonce, le gouvernement cubain a réagi positivement, déclarant que 553 personnes, condamnées pour "divers délits", seraient libérées. Bruno Rodriguez Parrilla, ministre cubain des affaires étrangères, a cependant souligné que "les États-Unis ont adopté des mesures allant dans la bonne direction, mais le blocus persiste", mettant en lumière l'embargo économique américain qui dure depuis 1962.

Ce changement de cap est d'autant plus frappant qu'il s'effectue quelques jours après que Donald Trump, alors président sortant, ait pris la décision de classer Cuba parmi les nations soutenant le terrorisme. Ce revirement de politique pourrait avoir des implications profondes sur les futures relations entre les États-Unis et Cuba, surtout si la nouvelle administration de Trump choisit de revenir à une approche plus agressive envers l'île, particulièrement sous l'influence de Marco Rubio, sénateur républicain de Floride, un fervent opposant au régime cubain.

Joe Biden a également annoncé des mesures complémentaires pour soutenir les négociations, notamment en suspendant les plaintes devant les tribunaux américains concernant les expropriations. Ces initiatives sont en lien avec les manifestations antigouvernementales de juillet 2021 à Cuba, tenant compte de l'impact de la pandémie sur la population.

Les réactions à ces décisions ne se sont pas fait attendre. Ted Cruz, sénateur du Texas, a vivement critiqué cette démarche, la qualifiant d'"inacceptable" et accusant Biden de vouloir "saper" le travail du futur gouvernement Trump. Au-delà des tensions partisanes, cette décision illustrerait une volonté de construire des ponts plutôt que des murs entre deux pays aux relations souvent tumultueuses.

Cette évolution pourrait-elle marquer le début d'une nouvelle ère de coopération entre Cuba et les États-Unis, ou est-ce simplement une manœuvre politique sans lendemain? Seul l'avenir nous le dira.