Affaires

Négociations EDF : Les industriels réclament d'urgence un médiateur pour sauver leurs contrats

2024-11-15

Auteur: Julie

Dans le cadre d'un débat sur BFM Business, Nicolas de Warren, président de l'Union des entreprises utilisatrices d'énergies (Uniden), a exprimé une profonde inquiétude concernant les discussions actuellement stagnantes avec EDF sur le sujet des contrats d'allocation de production nucléaire (CAPN). Ces contrats, d'une durée prévue de quinze ans, sont censés permettre aux industriels très énergivores de sécuriser leur approvisionnement en électricité à partir de 2026, à la fin du dispositif Arenh.

Cependant, la situation est tendue. EDF propose un tarif autour de 70 euros le MWh, estimé trop élevé par les industriels, qui cherchent désespérément une issue à cette impasse. Face à cette problématique, de Warren propose la nomination d'un médiateur expérimenté pour résoudre rapidement le litige. Il souligne l'urgence, notamment avec les fêtes de fin d'année approchant, qui pourraient aggraver les tensions déjà existantes.

"Il doit s'agir d'un médiateur compétent, comprenant parfaitement les enjeux énergétiques et industriels, capable d'accéder à toutes les informations nécessaires pour établir un dialogue constructif," insiste-t-il.

D'autre part, les perspectives de l'industrie sont inquiétantes. En tant que compétiteurs dans un marché global, ces industriels font face à une concurrence qui bénéficie de tarifs bien plus avantageux, notamment dans des pays comme les États-Unis, le Moyen-Orient ou la Chine. Cela soulève des craintes quant à la viabilité économique de certaines industries en France, déjà sous pression à cause des coûts de l'énergie croissants.

Le représentant de l'Uniden évoque un désaccord fondamental concernant le coût de production d'EDF. Bien que l'entreprise insiste sur le fait qu'elle ne peut vendre en dessous de ses coûts de production, les industriels soulignent qu'ils opèrent dans un environnement où chaque euro compte, et qu'ils ne peuvent se permettre de passer à côté de tarifs plus compétitifs offerts par leurs rivaux internationaux.

Avec seulement cinq CAPN signés à ce jour, la pression monte sur EDF pour trouver une solution viables. Le temps presse, et les enjeux énergétiques ne font qu’accroître les tensions. Ce blocus pourrait bien mettre en péril non seulement la pérennité de nombreuses entreprises mais aussi l’économie nationale. Quel avenir pour les industriels électro-intensifs de France ? La situation nécessite une attention urgente.