Nation

Mort de Thomas à Crépole : Un rassemblement de l'ultra-droite menacé d'interdiction

2024-11-15

Auteur: Jean

Les avocats Bilel Hakkar et Elise Rey-Jacquot, représentant deux des prévenus dans l'affaire de la mort de Thomas à Crépole, ont décidé d'agir en justice pour obtenir l'interdiction d'un rassemblement prévu le 30 novembre prochain à Romans-sur-Isère. Cet événement, organisé par le collectif « Justice pour les Nôtres », est intitulé « en mémoire de Thomas et de toutes les victimes de l'immigration ».

Mercredi, les avocats ont sollicité le procureur de la République, comme le rapporte France Bleu Ardèche. "Ce collectif crée la conviction que la sécurité passerait par le rejet des immigrés. Pour nous, cela caractérise l'infraction de provocation publique à la discrimination ou à la haine," a précisé Elise Rey-Jacquot lors d'une interview à la radio locale.

Des menaces sur les réseaux sociaux

L'annonce de cette plainte a suscité une vague de commentaires violents et de menaces à l'égard des avocats sur les réseaux sociaux, intensifiées par les publications du groupe organisateur.

Une intensification des tensions locales

La section du Parti Socialiste de Romans/Bourg-de-Péage a également exprimé son indignation : "Jamais nous ne devons accepter que certains exploitent le malheur pour attiser les haines et susciter les affrontements." Ce message s'adresse directement à la maire de Romans-sur-Isère, Marie-Hélène Thoraval, ainsi qu'au maire de Valence, Nicolas Daragon, demandant au préfet de la Drôme d'interdire le rassemblement.

La situation autour de cet événement est révélatrice de tensions croissantes liées à l'immigration et à la sécurité en France. De nombreuses voix dans la communauté locale s'élèvent pour dénoncer l'utilisation de la mémoire de Thomas à des fins politiques. L'opposition municipale de Romans-sur-Isère a également réclamé l'interdiction de ce rassemblement dans une lettre ouverte adressée au préfet de la Drôme.

Alors que des événements similaires ont déjà eu lieu dans d'autres régions de France, cette affaire soulève des questions cruciales sur l'équilibre entre la liberté d'expression, le respect de la mémoire des victimes et la lutte contre la haine. Plus que jamais, la société française se retrouve à un carrefour où elle doit débattre des enjeux de diversité, de solidarité et de justice.