Mickaëlle Paty évacuée du procès de l'assassinat de son frère face à la colère des familles accusées
2024-12-22
Auteur: Marie
Après sept semaines de témoignages poignants, la cour d'assises spéciale de Paris a annoncé son verdict concernant l'assassinat de Samuel Paty, le professeur d'histoire-géographie sauvagement tué en octobre 2020. Le vendredi 20 décembre, tous les accusés ont été jugés coupables de "complicité d'assassinat terroriste" et condamnés à des peines allant de un à seize ans de prison. En conséquence, la soeur de Samuel, Mickaëlle Paty, a été exfiltrée en urgence alors que l’atmosphère était devenue explosive.
Lors de l'annonce des condamnations, des cris de colère ont surgi dans le public proposé par les familles des accusés, surtout lorsque Brahim Chnina et Abdelhakim Sefriou, qui avaient orchestré des campagnes de haine sur les réseaux sociaux contre Samuel Paty, ont reçu respectivement des peines de treize et quinze ans de prison. Cette montée de tension a clairement justifié l'intervention rapide des forces de l'ordre pour assurer la sécurité de Mickaëlle Paty.
Mickaëlle, qui avait espéré s'exprimer à la fin de l'audience, n'a pas pu le faire en raison des circonstances chaotiques. Émilie Frêche, une journaliste présente sur les lieux, a rapporté que l'une des sœurs de Brahim Chnina avait directement accusé Mickaëlle, insinuant que son exposition médiatique avait joué un rôle dans le jugement. Cette déclaration maladroite n'a fait qu'attiser les tensions et moucher plus encore la colère de certains membres de l'assemblée.
Les agents de sécurité ont alors pris l'initiative de conduire Mickaëlle Paty hors de la salle par une issue de secours, l'empêchant de s’adresser aux journalistes qui l'attendaient. La douleur de perdre un frère dans de telles circonstances, aggravée par l’hostilité manifeste des familles des accusés, a encore pesé lourdement sur cette épreuve déjà traumatisante pour elle.
Ce procès a non seulement exploré la violence de l'assassinat de Samuel Paty, mais a également mis en lumière les bouleversements sociétaux que ce drame a engendrés. La question de la liberté d'expression, surtout dans le cadre éducatif, est plus que jamais sur la table. Ce verdict, profondément ressenti par la communauté éducative et le grand public, vient rappeler la lutte constante contre l'extrémisme et l'importance de défendre les valeurs républicaines dans un monde de plus en plus polarisé.