DAZN, le géant de la diffusion sportive, ne semble pas affecté par la crise à l’échelle mondiale. Malgré des défis en France avec la Ligue 1, la plateforme continue de multiplier les investissements, illustrés par son dernier projet d'achat colossal de 2 milliards d'euros.

Déjà bien établi en Espagne et en Italie, DAZN a fait ses premiers pas en France l'été dernier en acquérant les droits de diffusion de huit matchs de Ligue 1 par week-end, et cela pour un montant astronomique de 400 millions d'euros par an. La plateforme britannique vise des ambitions démesurées et espère atteindre 1,5 millions d'abonnés d'ici décembre 2025. Cependant, cet objectif semble inaccessiblement éloigné, avec à peine 500.000 abonnés recensés selon les derniers rapports de L'Équipe.

Sur le plan international, la puissance de la société, détenue par le milliardaire Len Blavatnik, est indiscutable. En Australie, elle vient de finaliser le rachat de la chaîne payante Foxtel, anciennement sous l'égide de l'empire Murdoch. Cette acquisition, qui sera conclue au deuxième semestre 2025 sous réserve de l'approbation des autorités australiennes, représente un investissement majeur, bien au-delà des sommes engagées pour la Ligue 1 française.

Cet investissement ne se limite pas à un simple chiffre; il confirme également la force financière de Len Blavatnik. Ce dernier démontre sa capacité à faire face à des dépenses massives, fournissant ainsi un souffle d'optimisme aux clubs français. En dépit du fait que DAZN n'atteigne pas encore la rentabilité avec seulement 500.000 abonnés en France, cet investissement pourrait renforcer l'espoir d'une meilleure valorisation des droits TV dans les années à venir.

Cependant, la question demeure : DAZN parviendra-t-il à solidifier sa présence en France et à rentabiliser ses investissements? Si la Ligue 1 attire moins d'abonnés que prévu, la plateforme devra explorer de nouvelles stratégies pour attirer un public plus large. Avec la concurrence croissante des autres diffuseurs, l'avenir de DAZN sur le marché français pourrait dépendre de sa capacité à offrir des contenus attractifs et des expériences uniques à ses abonnés.